La fausse-arpenteuse du chou n’hiberne pas au Québec, car elle survit difficilement aux températures froides présentes sous nos latitudes. Les infestations débutent par la migration des papillons provenant du sud en juillet et août. Dès leur arrivée, les femelles déposent leurs œufs individuellement ou en masses de deux à dix sur les plantes-hôtes. Trois à dix jours plus tard, les œufs éclosent et les larves commencent à se nourrir du feuillage. Durant sa vie, une larve dévore en moyenne 65 cm² de surface foliaire et elle s’attaque fréquemment aux parties comestibles de la plante, dépréciant ainsi grandement sa valeur marchande. Après avoir traversé cinq stades larvaires, les larves matures se transforment en chrysalide dans un cocon fin fixé sur une tige ou sous une feuille. Les adultes émergent environ une semaine plus tard. Les adultes de cette espèce peuvent parcourir jusqu’à 200 km pour trouver une nouvelle plante hôte. Il y a deux à trois générations chevauchantes par année selon la date d’arrivée des adultes. En conditions optimales, le cycle vital dure environ un mois.

Cette espèce est un ravageur important dans les cultures de crucifères. Les principales plantes-hôtes sont le brocoli, le chou, le chou de Bruxelles et le chou-fleur. Trichoplusia ni infeste aussi plusieurs autres plantes maraîchères (betterave, céleri, épinard, laitue, persil, pois, pomme de terre et tomate) ainsi que certaines fleurs cultivées.

Cranshaw W. (2004). Garden insects of North America. Princeton University Press, Princeton, New Jersey, 656 pp.

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