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  1. Alpiste roseau - Reed canarygrass
  2. Phalaris arundinacea L.
  3. Famille : Poaceae
  4. Mauvaises herbes des cultures

Plants, stade floraison

Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

© Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

Description
L’alpiste roseau est une espèce vivace, indigène au Canada. Des variétés introduites d’Europe sont présentes en Amérique du Nord. Il est toutefois ardu de les différencier des variétés indigènes. La plante forme des colonies étendues. La tige a un port dressé, elle est non ramifiée et mesure de 40 à 150 cm de hauteur. Le système racinaire est composé de rhizomes robustes, situés dans les 10 premiers centimètres de sol, et de racines fasciculées.

Les feuilles sont nombreuses, assez rigides et planes. Le limbe est glabre et mesure de 10 à 30 cm de longueur et de 0,5 à 2 cm de largeur. Les bords de la gaine se chevauchent et sont souvent teintés de rose à la base. La jonction entre la gaine et le limbe au dos des feuilles (collet) est large et jaunâtre. La ligule est membraneuse, lacérée et mesure de 4 à 10 mm de longueur. Les oreillettes sont absentes.

L’inflorescence est une panicule dense qui est ouverte à l’anthèse et qui se referme par la suite en prenant l’aspect d’un épi. Elle est de couleur mauve au départ, puis de couleur paille lorsqu’elle se referme. Elle est de forme allongée et mesure de 5 à 40 cm de longueur. Les rameaux mesurent jusqu’à 5 cm et ils sont appressés, sauf à l’anthèse où ils sont ouverts. Les épillets sont composés de 3 fleurons : 2 stériles et le terminal fertile. Les glumes entourant l’épillet sont inégales, mesurant de 4 à 8 mm de longueur.

Le fruit est un caryopse brun pâle mesurant de 2 à 3 mm de longueur, se séparant facilement des glumelles qui l’accompagnent.

Les pousses végétatives sont vigoureuses. Les nouvelles feuilles apparaissent enroulées sur elles-mêmes.
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Espèces semblables
L’alpiste roseau peut être confondu avec le brome inerme (Bromus inermis) et la fléole des prés (Phleum pratense) au stade végétatif. Le brome inerme se distingue par la gaine des feuilles qui est fermée et soudée ainsi que par la présence d’une marque en forme de W au centre du limbe des feuilles principales. La fléole des prés se distingue par l’absence de rhizomes et par la présence d’un renflement à la base des tiges.
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Conditions favorables
L’alpiste roseau est une mauvaise herbe pouvant former de grandes colonies dans les milieux naturels humides tels que les fossés, les canaux d’irrigation et le bord d’étendues d’eau. Elle tolère le drainage insuffisant, les inondations prolongées et la sécheresse. Elle préfère le plein soleil et est intolérante à l’ombrage.
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Prévention et répression
Pour prévenir et réprimer l’alpiste roseau :
  1. Dépister le bord des champs et les endroits humides pour connaitre son emplacement sur la ferme.
  2. La tonte des plants empêche la formation de graines. Lorsqu’elle est répétée au moins 2 fois par année, elle aide à diminuer la densité de la mauvaise herbe et favorise les autres espèces indigènes désirables.
  3. Lorsque les populations sont très petites, arracher les plants à la main. Il est souvent nécessaire de les arracher au moins 2 fois par année sur une période de 5 ans pour éliminer la colonie au complet.
  4. Lorsque les populations sont petites, excaver le site contaminé en s’assurant de retirer tous les fragments de rhizomes du sol, pour éviter qu'ils repoussent.
  5. Le travail du sol (labour) fragmente les rhizomes et aide à diminuer les populations lorsqu’il est répété plus d’une fois par année.
  6. À la suite de l’application des méthodes de contrôle, implanter des espèces qui feront de l’ombre au sol (arbres ou arbustes) pour nuire à la repousse et à l’implantation de l’alpiste roseau.
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Informations complémentaires
Certaines variétés sont utilisées pour les fourrages, elles sont développées pour être moins envahissantes.

Une panicule d’alpiste roseau contient en moyenne 600 graines.
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Potentiel de nuisance
Élevé : s.o.
Moyen : s.o.
Faible : Maïs grain et fourrager, Soya
Références et liens
Bouchard C. J., Néron R. & Guay L. (1998). Guide d’identification des mauvaises herbes du Québec. Conseil des productions végétales du Québec, Québec. 253 pp.

Anderson H. (2012). Invasive Reed Canary Grass (Phalaris arundinacea subsp. arundinacea) Best Management Practices in Ontario. Ontario Invasive Plant Council, Ontario. 39 pp.

Barkworth M. E., Capels K. M. & Long S. (2007). Flora of North America Volume 24. Oxford University Press, New York. 910 pp.

Center for Agriculture and Bioscience International
https://www.cabi.org/isc/datasheet/55423
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