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  1. Moucheture bactérienne - Tomate
  2. Bacterial speck
  3. Bactérie : Pseudomonas syringae pv. tomato

Brûlure marginale sur feuille de tomate

Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

© Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

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Toutes les folioles de cette feuille de tomate de champ montrent une brûlure marginale. Quelques folioles ont de petites taches brunes avec un halo jaune. Les tests de laboratoire ont révélé la présence de la bactérie Pseudomonas syringae, responsable de la moucheture bactérienne chez la tomate.
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Généralités
La moucheture bactérienne de la tomate est causée par la bactérie Pseudomonas syringae pv. tomato et lui est spécifique. C’est une maladie importante de la tomate de champ et négligeable en serre et en tunnels. Elle est observée dans ces installations lorsque la température est basse, l’humidité relative est élevée et les tunnels ne sont pas chauffés. Cette maladie est occasionnelle et mineure, mais peut être sévère si la qualité des fruits est affectée. Les tomates entières infectées, destinées à la conserverie et au marché de produits frais, limitent leur commercialisation et la transformation, car elles sont moins jolies et plus difficiles à peler, les mouchetures demeurant visibles sur les tomates. Les fruits rouges ne sont pas affectés, car le pH est trop acide (5,2) pour permettre une croissance bactérienne contrairement aux fruits verts dont le pH est d’environ 6,3.
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Symptômes
Feuille : présence de petites taches circulaires à légèrement angulaires, brun foncé à noires, de 2 à 3 mm de diamètre, qui sont localisées surtout à la face inférieure. Au début, absence d’un halo jaune qui se développe avec le temps. Les taches sont distribuées au hasard sur les folioles ou à la marge. Les taches jaunes s’étendent puis se regroupent pour former un jaunissement important puis un dessèchement. Les feuilles sont déformées et recroquevillées puis elles tombent. Le pétiole montre des taches ovales à allongées, brunes à noires.
 
Fleur : sur les pédicelles et les sépales, présence de taches ovales à allongées, brunes à noires. Les boutons floraux et les fleurs peuvent tomber.
 
Fruit : en général, n’affecte que les fruits verts de moins de 3 cm de diamètre. Présence de pustules ou de mouchetures noires, plutôt circulaires, d’un diamètre moyen de 1 à 3 mm, avec un halo humide vert foncé. Les pustules sont légèrement bombées, rudes au toucher et superficielles. Elles s’enlèvent facilement avec les ongles. Ces mouchetures demeureront sur les fruits rouges et seront entourées d’un discret halo jaune. Les fruits sont plus petits. Les pédoncules montrent des taches ovales à allongées, brunes à noires.
 
Tige : présence des taches ovales à allongées, brunes à noires.
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Ne pas confondre
Sur les feuilles, la moucheture bactérienne peut être confondue avec l’alternariose (Alternaria solani) lorsque les plages jaunes se regroupent et le virus de la maladie bronzée de la tomate (TSWV). Les feuilles affectées par ce virus deviennent brun rougeâtre dans la partie basale des folioles et une mosaïque ou des anneaux peuvent se manifester.
 
Sur les feuilles et les fruits, la moucheture bactérienne peut être confondue avec la tache ou gale bactérienne (Xanthomonas campestris pv. vesicatoria). Sur les fruits, la tache bactérienne montre des plages noires craquelées ou liégeuses pouvant atteindre 1 cm de diamètre avec un halo graisseux tandis que sur les feuilles, les taches sont petites, circulaires, mais humides.
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Cycle vital/épidémiologie
La bactérie survit sur la semence, les résidus de culture infectée (une saison), dans le sol (30 jours) et les volontaires de tomate. La bactérie est dispersée par les transplants, les éclaboussures d’eau (pluie, irrigation par aspersion), le vent, les opérations culturales (récolte, désherbage, pulvérisation, ébourgeonnage), les outils, la machinerie et les travailleurs. La bactérie pénètre dans la plante par les blessures ou les ouvertures naturelles (stomates, hydatodes). La bactérie se multiplie rapidement à l’intérieur des plantes infectées. L’intensité de la maladie augmente par temps frais (18 à 24 °C) et pluvieux ou humide (pluie, rosée, irrigation). Une fois la nouaison terminée, les plants sont moins sensibles. Lors de conditions favorables, les premiers symptômes apparaissent en moins de 7 jours.
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Méthodes de lutte
La moucheture bactérienne est très difficile à éradiquer. Son contrôle dépendra des mesures mises en place pour limiter son développement. Il faut utiliser des semences certifiées ou traitées, des transplants sains, des sols bien drainés et des cultivars résistants lorsqu’ils sont disponibles. Il faut favoriser la rotation des cultures (2 à 3 ans) avec des plantes non hôtes (céréales), avoir une bonne gestion de l’irrigation, de bonnes mesures d’hygiène lors de la manipulation des plants (laver les mains et outils), éliminer les plants malades et les plants avoisinants, les mauvaises herbes et les volontaires de tomate. Il faut éviter l’ébourgeonnage pour diminuer la propagation secondaire de la bactérie et de travailler les plants lorsqu’ils sont mouillés. Des produits à base de cuivre sont disponibles et efficaces sur les transplants lorsqu’ils sont en mélange avec des fongicides.
 
Des expériences ont montré que si l'on parvient à repousser le déclenchement d'une maladie bactérienne après la nouaison, la culture sera très peu affectée. Une fois que les parties aériennes sont entièrement développées, une incidence faible d'une maladie bactérienne sur le feuillage sera tolérée. Comme les lésions sur les fruits ne peuvent apparaître que sur de jeunes fruits, les mesures de lutte déployées avant la fructification sont très utiles.
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Traitements phytosanitaires Références et liens
Jones J. J., Zitter T. A., Momol T. M. & Miller S. A. (Eds) (2014). Bacterial Speck. Dans Compendium of Tomato Diseases and Pests. 2e éd. APS Press. The American Phytopathological Society Press, St-Paul, Minnesota. p. 54-55.
 
Richard C. & Boivin G. (1994). Moucheture bactérienne de la tomate. Dans Maladies et Ravageurs des Cultures Légumières au Canada. La Société Canadienne de Phytopathologie et la Société d’Entomologie du Canada, Canada. p. 299. (http://phytopath.ca/wp-content/uploads/2014/10/MRCLC/ch18-tomate.pdf) (http://phytopath.ca/wp-content/uploads/2014/10/MRCLC/ch25-tomate-de-serre.pdf)

http://www.omafra.gov.on.ca/IPM/french/tomatoes/diseases-and-disorders/bacterial-speck.html#advanced

http://hort.uwex.edu/files/2017/03/Bacterial_Speck_of_Tomato.pdf

http://u.osu.edu/vegetablediseasefacts/files/2014/05/bacterialSpeckFactSheet02-sl7rmr.pdf
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