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  1. Blanc (syn. Oïdium) - Kalanchoés
  2. Powdery mildew
Champignon :
  1. Podosphaera xanthii (syn. Sphaerotheca fuliginea)

Taches sèches sur feuille de kalanchoe

Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

© Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

Information reliée à l'image
La face supérieure des feuilles de kalanchoe montre des taches circulaires à irrégulières brunes à cuivrées d’une apparence sèche. La dimension des taches varie entre 5 et 10 mm. Les observations microscopiques ont révélé la présence du champignon Sphaerotheca sp., responsable du blanc. Chez le kalanchoe, le blanc est causé principalement par S. fuliginea. Noter que la détection du virus des taches nécrotiques de l’impatiente (INSV) s’est avérée négative.
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Généralités

Les champignons causant les blancs (oïdium) sont des parasites obligatoires. Ils tuent rarement leurs hôtes puisqu’ils sont nécessaires à leur survie. Il existe plusieurs genres de blanc et une gamme d’hôtes très variée. Chez les plantes ornementales, les blancs sont fréquents, mais les dommages sont généralement mineurs principalement parce ce que le champignon ne s’attaque qu’à la couche superficielle des feuilles. Parmi les plantes ornementales les plus sensibles au blanc, on retrouve le bégonia, le chèvrefeuille, le dahlia, le gerbéra, le lilas, la monarde, le phlox et le sedum (orpin).
 
Chez le kalanchoe, le blanc est une maladie d’importance causée par Podosphaera xanthii (syn. Sphaerotheca fuliginea). Ce champignon infecte également le calibrachoa, le pétunia, la verveine et les cucurbitacées. La maladie affecte surtout la qualité esthétique des plantes ornementales, les rendant invendables.
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Symptômes
Les symptômes du blanc s’observent essentiellement sur les feuilles et à l’occasion sur la tige et les fleurs.
 
Feuille : à la face supérieure, présence de zones nécrotiques brunes à noires, d’aspect granuleux, qui sont parfois recouvertes d’un mycélium clairsemé blanc à brun grisâtre. Les tissus foliaires deviennent jaunes et la sénescence des feuilles est parfois prématurée.
 
Tige : présence de zones nécrotiques brunes à noires qui sont parfois recouvertes d’un mycélium clairsemé blanc à brun grisâtre.
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Ne pas confondre
Le blanc chez le kalanchoe peut être confondu avec le virus des taches nécrotiques de l’impatiente (INSV – présence de taches nécrotiques déprimées).
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Cycle vital
En champ ou en pépinière, la survie du champignon est assurée par le mycélium présent sur les tissus infectés et les mauvaises herbes, mais également par les spores de survie (cléistothèces) formées dans les débris de culture de la saison précédente. Les cléistothèces d'oïdium se conservent peu de temps dans le sol. Après s’être imbibés d’eau, les cléistothèces se rompent et éjectent des ascospores qui infectent le feuillage sain. C’est l’infection primaire. Les spores sont disséminées par le vent et l’eau (pluie et éclaboussure). La germination des spores requiert une température optimale de 21 °C et une humidité relative élevée (entre 95 et 99 %). Lorsque l’humidité relative est saturée, la germination cesse. La présence d’eau libre à la surface des feuilles diminue la germination des spores et la croissance du champignon. La croissance mycélienne est optimale entre 18 et 25 °C.
 
Le champignon pénètre directement dans les cellules épidermiques des feuilles grâce à un appressorium en forme de mamelon. Le développement du champignon est favorisé lors de périodes sèches avec des journées chaudes et des nuits fraîches. Sur les feuilles infectées, un deuxième type de spores, les conidies, se développent et apparaissent sous la forme de baril et sont accolées en chaîne. C’est ce qui donne à la feuille infectée une apparence poudreuse. C’est l’infection secondaire. Ce signe apparait le printemps et à l’automne lorsque le temps est plus frais et humide. Les conidies de Sphaerotheca et d’Erysiphe sont similaires sauf que les conidies de Sphaerotheca contiennent des grains de fibrosine. Chez le kalanchoe, ces spores sont peu visibles et ne donnent pas à la feuille une apparence poudreuse, mais forment plutôt des plaques circulaires blanches à brun grisâtre d’aspect granuleux. L’éjection des conidies nécessite des variations de l’humidité relative. Le développement du blanc est favorisé dans les zones ombragées ou à faible luminosité, lorsque la densité de plants est élevée et quand de grands écarts de température entre le jour et la nuit sont enregistrés, ce qui survient surtout au printemps et à l’automne. À la fin de l'été, les cléistothèces se forment à la surface des feuilles et assureront les nouvelles infections l’année suivante. Les symptômes se manifestent 4 à 6 jours après l’infection.
 
En serre, le cycle de la maladie est le même qu’en champ, mais il n’y a pas ou peu de cléistothèces. L’inoculum est dispersé par les courants d’air, les travailleurs et certains insectes. Les conditions optimales pour le développement du blanc sur les feuilles sont une température d’environ 20 °C et une humidité relative élevée (> 95 %).
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Méthodes de lutte
Pour empêcher le développement du blanc chez le kalanchoe il faut favoriser une bonne circulation d'air entre les plantes, diminuer la densité de plantation, cultiver dans des endroits ensoleillés et éviter les zones ombragées. Des cultivars résistants sont disponibles pour certaines plantes (bégonia, monarde, pensée, phlox, rose, violette africaine et zinnia). Utiliser l’irrigation par aspersion le matin jusqu’en milieu d’après-midi, ce qui permet de diminuer la dispersion des spores qui se fait généralement tôt le matin. S’assurer que les plants auront le temps de s’assécher avant la nuit. Éviter de cultiver dans la même serre des transplants de cucurbitacées et des plantes ornementales sensibles (calibrachoa, kalanchoe, pétunia et verveine). Éliminer les tissus et les plants infectés lorsque les plants sont mouillés, ce qui limite la dispersion des spores ou en les déposant immédiatement dans des sacs. Garder l’humidité relative basse en combinant le chauffage et la ventilation. Le soufre est homologué pour un usage en serre.
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Références/liens
Daughtrey M. L., Wick R. L. & Peterson J. L. (Eds) (2006). Powdery Mildew Diseases. Dans Compendium of Flowering Potted Plant Diseases. APS Press, The American Phytopathological Society, St-Paul, Minnesota. p. 39-42.
 
Dreistadt S. H. (2001). Powdery Mildews. Dans Integrated Pest Management for Floriculture and Nurseries. University of California, Publication 3402. p. 112-115.

http://www.plantmanagementnetwork.org/pub/php/brief/2003/kalanchoe/

http://ag.umass.edu/greenhouse-floriculture/fact-sheets/powdery-mildew-diseases-of-ornamental-plants

https://pubs.ext.vt.edu/content/dam/pubs_ext_vt_edu/450/450-603/450-603_pdf.pdf

http://ipm.ucanr.edu/PMG/PESTNOTES/pn7493.html
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