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  1. Tache noire alternarienne - Brocoli
  2. Alternaria black leaf spot (syn. Alternaria leaf spot)
Champignon :
  1. Alternaria brassicicola

Taches sur pédicelle

Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

© Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

Information reliée à l'image
Sur une inflorescence de brocoli provenant hors du Québec, les pédicelles présentent des taches ovales, brun pâle, dont le centre est un point foncé déprimé. Ces taches, au nombre d'une à 10 par tige, ne mesurent pas plus d'un millimètre de diamètre. Les inflorescences ont également un début de pourriture molle et les vaisseaux conducteurs sont bruns sous ces dommages (voir flèches). Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Alternaria brassicicola, responsable de la tache noire alternarienne des crucifères. Notez que la bactérie Pseudomonas fluorescens IVb a été identifiée de la pourriture. Cette bactérie est pectinolytique et cause de la pourriture molle bactérienne chez les crucifères. Deux maladies ont donc été diagnostiquées sur cet échantillon.
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Généralités
Alternaria spp. affecte les oléagineux, les plantes fourragères, les crucifères et les mauvaises herbes des brassicacées. Les crucifères peuvent être affectées par 3 espèces d’Alternaria soit A. brassicae, A. brassicicola et A. raphani. Alternaria brassicae et A. brassicicola affectent de nombreuses crucifères (brocoli, différentes variétés de choux, chou-fleur, chou de Bruxelles, navet, rutabaga) tandis que A. raphani touche essentiellement le radis. Alternaria brassicae est un parasite de première importance pour le canola. La tache noire alternarienne est fréquente et mineure, mais peut causer des pertes de rendement et de qualité importantes tant au champ qu’en entrepôt lorsque les inflorescences du chou-fleur et du brocoli et les pommes de chou sont affectées.
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Symptômes
La tache noire alternarienne affecte principalement les vieilles feuilles et parfois d’autres organes.
 
Plantule : peut causer de la fonte des semis en pré- et postlevée. Sur les cotylédons, présence de taches rondes plus ou moins déprimées brun foncé à noires. Des taches noires sont présentes sur les hypocotyles et réduisent la croissance de la plantule.
 
Feuille : présence de taches de taille variable, gris olivâtre à noir grisâtre, présentant des zones concentriques avec un centre plus clair. Les taches causées par A. brassicicola sont plus grandes que celles produites par A. brassicae. Une sporulation est fréquente sur les taches et le centre des taches peut tomber et donner une apparence criblée à la feuille. Les lésions s’agrandissent et s’unissent pour former de grandes zones nécrotiques. À mesure que la maladie progresse, les feuilles peuvent chuter prématurément. Les vieilles feuilles sont les plus sensibles. Sur les pommes de chou, de petites taches (2 à 3 mm de diamètre) brunes à noires se développent sur les feuilles extérieures. Parfois les taches évoluent en une pourriture humide ou se couvrent d’une sporulation. Tard en saison, le pétiole peut porter des lésions brun foncé à noires de forme allongée.
 
Fleur : présence de petites taches brunes et rondes sur le pédicelle et le calice. Elles peuvent se rabougrir et tomber. Sur les inflorescences du brocoli et du chou-fleur, brunissement des fleurons débutant à la marge. Avec le développement de la maladie, le brunissement de l’inflorescence demeure superficiel et il est partiel ou total.
 
Graine (silique) : présence de petites taches sombres sur les jeunes siliques causant une déformation et une dispersion prématurée des graines chez les porte-graines. Invasion des siliques puis des graines où le mycélium peut rester superficiel ou pénétrer dans les téguments. Les graines sont ridées, plus petites et demeurent parfois vertes. Le taux de germination est faible et le classement des grains est déprécié (grade inférieur).
 
Tige : présence de lésions brun foncé à noires, de forme allongée, survenant tard en saison.
 
Racine : chez le navet et le rutabaga, lorsque le feuillage est affecté par la tache grise alternarienne, la racine tubérisée peut montrer des symptômes lors de l’entreposage. La racine présente un noircissement superficiel de l’épiderme qui affecte ou non l'anneau vasculaire. Lorsque l'anneau vasculaire est affecté, il y a formation de pourriture.
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Ne pas confondre
Cette maladie peut être confondue avec le mildiou (Peronospora parasitica), la tache blanche (Mycosphaerella capsellae) et la tache bactérienne (Xanthomonas campestris subsp. raphani).
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Cycle vital
Le champignon hiverne en saprophyte, sous la forme de mycélium, dans les résidus de culture contaminée, les tissus infectés, les mauvaises herbes des crucifères, les volontaires et sur la semence. Au printemps, la sporulation du champignon (inoculum primaire) est favorisée lorsque l’humidité relative est élevée. Les conidies sont dispersées par le vent. Pour germer, les conidies requièrent de l’eau libre ou une humidité relative élevée (> 95 %) et une température variant entre 28 et 31 °C. Le champignon pénètre par les stomates ou directement la cuticule. Le développement de la maladie se fait entre 28 et 31 °C tandis que les infections secondaires se produisent entre 19 et 31 °C. Les symptômes apparaissent 2 à 3 jours après l’infection. De nombreux cycles de la maladie se succèdent (infection secondaire) et  les conidies sont dispersées par le vent, les éclaboussures d’eau et les eaux de ruissellement. Alternaria brassicicola requiert des températures plus chaudes qu’A. brassicae.
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Méthodes de lutte
Pour prévenir le développement de la tache noire alternarienne, il faut utiliser des semences saines traitées à l’eau chaude (détruit les infections interne et externe) ou avec un fongicide (détruit l'infection externe seulement), éviter l’irrigation par aspersion, éliminer les mauvaises herbes et les volontaires, incorporer les résidus de culture au sol, nettoyer les planches de semis et favoriser la rotation des cultures (> 3 années) avec des plantes non hôtes. La lutte chimique avec des fongicides protectants est disponible et efficace.
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Traitements phytosanitaires Références/liens
Richard C. & Boivin G. (1994). Alternariose. Dans Maladies et Ravageurs des Cultures Légumières au Canada. La Société Canadienne de Phytopathologie et la Société d'Entomologie du Canada, Canada. p. 105-107. (http://phytopath.ca/wp-content/uploads/2014/10/MRCLC/ch8-cruciferes.pdf)
 
Rimmer S. R., Shattuck V. I. & Buchwaldt L. (Eds) (2007). Alternaria Diseases. Dans Compendium of Brassica Diseases. APS Press, The American Phytopathological Society, St-Paul, Minnesota. p. 15-18.
 
Sherf A. E. & MacNab A. A. (1986). Alternaria Leaf Spots of Cabbages - Brown Rot of Cauliflower. Dans Vegetable Diseases and their Control. 2e éd. John Wiley & Sons, inc. p. 273-278. (http://books.google.ca/books?id=kbYNgTGxz4wC&printsec=frontcover&dq#v=onepage&q=Alternaria%20brassicae&f=false)

http://www.omafra.gov.on.ca/IPM/french/brassicas/diseases-and-disorders/alternaria.html#advanced

http://www.extento.hawaii.edu/kbase/crop/Type/a_brass1.htm
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