Imprimer tout
Imprimer texte
  1. Rhizoctone commun (racines) - Tomate
  2. Rhizoctonia root rot
Champignon :
  1. Stade sexué : Thanatephorus cucumeris
  2. Stade asexué : Rhizoctonia solani

Chancre brun au collet et racines brunes sur tomate

Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

© Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

Information reliée à l'image
La partie basale d’un plant de tomate de serre montre un chancre brun foncé au collet. Les racines sont également brunes. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Rhizoctonia solani, responsable du rhizoctone commun chez la tomate.
Lire la suite
Généralités
Rhizoctonia solani est un champignon ubiquiste qui affecte de nombreuses cultures et différents organes. Il se manifeste particulièrement sur les organes qui sont en contact avec le sol froid et humide et peut causer de graves dommages. Les plus grands dommages surviennent principalement au printemps, les semaines suivant la plantation, si le sol est froid et humide. Le champignon se tient généralement dans la couche supérieure du sol (15 à 20 premiers centimètres) où il colonise la matière organique. Une fois colonisé, le sol demeure infecté de façon permanente. Les symptômes apparaissent en foyer ou en rangée.

Chez la tomate, il peut causer de la fonte des semis en pépinière, de la pourriture (racines, collet, tige et fruits), des chancres au collet et sur la tige et des brûlures foliaires (mycélium aérien). Les dommages sont observés en champ, dans les pépinières de production de plants et en serre (culture en sol surtout). Les rendements sont surtout affectés par la qualité des fruits. La maladie progresse en entrepôt si du mycélium est présent sur les fruits. La forte présence de Rhizoctonia solani en champ peut être un indicateur des sols qui supporte trop de cultures sensibles à ce champignon. Dans ces cas, la rotation de cultures avec des plantes non hôtes est de mise. Le rhizoctone commun est fréquent, mais mineur.
Lire la suite
Symptômes
Rhizoctonia solani affecte essentiellement les organes situés dans ou près du sol.
 
Plantule : fonte des semis en pré et postémergence. Les graines germées montrent des taches brun rougeâtre et la mort de l’apex racinaire. Après l’émergence, des lésions brun rougeâtre à brunes apparaissent au niveau du sol. L’hypocotyle est mou et montre une constriction, ce qui cause éventuellement la mort de la plantule.
 
Feuille : présence de taches nécrotiques brunes à la face supérieure et inférieure. Dépérissement des feuilles. Du mycélium est parfois visible sur les taches.
 
Fruit : sur les fruits en contact avec le sol, présence d’une pourriture brune montrant une alternance d’anneaux brun foncé et brun pâle. Mycélium superficiel à la surface des fruits atteints. Affecte les fruits verts, mais davantage les fruits mûrs. Développement d’une pourriture ferme qui devient rapidement molle ce qui favorise le développement d’agents pathogènes secondaires.
 
Tige : à l’aisselle des feuilles, présence de lésions montrant une alternance de bandes brun rougeâtre à brun pâle avec une marge bien délimitée.
 
Collet et bas de tige : présence d’une coloration brun rougeâtre à brun foncé de l’épiderme conduisant à la formation de chancres qui progressent vers le système racinaire. Les chancres ceinturent parfois toute la tige, interférant avec le transport de l’eau et des éléments minéraux.
 
Racine : présence de taches brun rougeâtre à brun foncé, profondes et fendues, qui causent des retards de croissance ou la mortalité. Les racines deviennent superficiellement liégeuses et un mycélium est parfois présent en surface.
Lire la suite
Lire la suite
Cycle vital
Le champignon hiverne sous la forme de mycélium ou de sclérotes dans le sol, dans les résidus de cultures et la matière organique. Rhizoctonia peut également survivre comme saprophyte dans les sols en colonisant des déchets végétaux des plantes hôtes infectées. Rhizoctonia solani possède un mycélium stérile, il ne produit donc aucune spore. Au printemps, les sclérotes germent et produisent du mycélium qui peut infecter directement la cuticule et l’épiderme des jeunes tissus succulents ou pénétrer par les blessures ou les ouvertures naturelles (hydatodes, stomates). La dissémination du champignon se fait par le vent, l’eau (pluie, éclaboussure et irrigation), les particules de sol contaminées et la machinerie. Rhizoctonia solani cause la destruction rapide des tissus par le biais d’une action vive et destructrice de ses enzymes. Le réseau mycélien formé sur les tissus et le sol progresse pour envahir les organes sains et assurer sa propagation. Le développement du champignon est influencé par les conditions du sol (température, humidité et pH) et sa synergie avec d’autres microorganismes du sol. Les attaques sont graves lorsqu’il forme un complexe avec d’autres agents pathogènes, notamment le nématode cécidogène du nord (Meloidogyne hapla). L’infection et le développement de la maladie se produisent lorsque la température se situe entre 15 et 18 °C et que le sol est humide. Ces conditions ralentissent le développement de la plante et accentuent celui du champignon. La sensibilité des plants au rhizoctone diminue avec la maturité des plants.
Lire la suite
Méthodes de lutte
Pour contrôler le rhizoctone commun dans les sols, il faut privilégier l’utilisation de semences certifiées exemptes de maladie ou traitées avec des fongicides, de transplants de bonne qualité, offrir des conditions de croissance optimale (bonne fertilisation, irrigation) et un sol drainé, éviter les blessures et faire une rotation des cultures avec des plantes non hôtes comme les céréales, le maïs ou les graminées fourragères. Éviter le contact sol-fruit en utilisant un paillis ou un film plastique. En pépinière et en serre, éliminer les plants malades et les débris végétaux, utiliser des milieux de culture stériles, assurer une bonne gestion du climat (humidité, température) et de l’irrigation. Des traitements fongiques avec des produits biologiques sont disponibles en champ et en serre.
Lire la suite
Traitements phytosanitaires Références/liens
Jones J. J., Zitter T. A., Momol T. M. & Miller S. A. (Eds) (2014). Diseases Caused by Rhizoctonia solani. Dans Compendium of Tomato Diseases and Pests. 2e éd. APS Press. The American Phytopathological Society Press, St-Paul, Minnesota. p. 39-40.

https://books.google.ca/books?id=KNktsuZMtboC&lpg=PA178&ots=RYE1s3SOWF&dq=Rhizoctonia%20solani%20tomato&hl=fr&pg=PA172#v=onepage&q=Rhizoctonia%20solani%20tomato&f=true
Lire la suite

Ceci est la version du site en développement. Pour la version en production, visitez ce lien.

En cliquant sur « Accepter tous les cookies », vous acceptez le stockage de ces témoins de connexion sur votre appareil. Ceux-ci permettent au CRAAQ de générer des statistiques et d'améliorer votre expérience utilisateur. Vous pourrez les désactiver en tout temps dans votre fureteur Web.