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  1. Rouille du cognassier - Aubépines
  2. Quince rust
Champignon :
  1. Gymnosporangium clavipes

Chancres sur rameaux d'aubépine

Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

© Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

Information reliée à l'image
Sur des rameaux dormants d'aubépine, présence de chancres secs, renflés, noirs et crevassés. Les chancres mesurent en moyenne 1 à 2 cm de longueur par 4 cm de diamètre. Les observations microscopiques ont révélé la présence du champignon Gymnosporangium sp., responsable d’une rouille. Selon un expert du Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), les zones renflées seraient causées par le champignon G. clavipes à cause de leur forme allongée.
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Généralités
Les rouilles sont des maladies complexes causées par des champignons qui sont des parasites obligatoires. Elles sont autoïques ou hétéroïques et généralement spécifiques à leur hôte et à leur famille. Dans sa forme la plus complexe, les rouilles ont cinq types de spores (spermatie, écidiospore, urédospore, téliospore et basidiospore).
 
Plus de 21 espèces de rouille peuvent infecter les rosacées en Amérique du Nord. Parmi celles-ci, trois sont plus fréquemment observées soit la rouille du genévrier (Gymnosporangium juniperi-virginiana) qui infecte les feuilles et les fruits, la rouille du cognassier (Gymnosporangium clavipes) qui infecte essentiellement les fruits, les rameaux et les pétioles, rarement les feuilles et la rouille de l’aubépine (Gymnosporangium globosum) qui infecte surtout les feuilles et occasionnellement les fruits et les rameaux. Leur cycle vital et les méthodes de lutte sont similaires.
 
Chez l’aubépine, la rouille du cognassier est la plus commune. Cette rouille affecte également le pommier, le pommetier, le poirier, l’aronia, l’amélanchier, le cognassier, le cotonéaster et le sorbier. Elle est observée uniquement en Amérique du Nord. C’est une rouille hétéroïque qui nécessite deux hôtes pour compléter son cycle vital. Au Québec, le champignon fait une partie de son cycle sur quelques espèces de genévriers (Juniperus spp.) et plusieurs espèces de genévriers ornementaux et le reste de son cycle sur une rosacée. La rouille du cognassier est une maladie occasionnelle et mineure sauf pour les plantes ornementales où leur valeur marchande est dépréciée.
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Symptômes
Feuille et pétiole : les infections ne se produisent que sur les nervures où des taches jaunes apparaissent. Plus tard des pycnies noires sont visibles, mais rarement des écidies. Les feuilles infectées s’enroulent, flétrissent puis meurent. Le pétiole gonfle.
 
Fruit : présence de taches qui se couvrent quelques jours plus tard de pycnies noires. Présence d’écidies blanches qui couvrent parfois toute la surface du fruit. Les écidiospores sont orange vif à orange jaune lorsqu’elles forment une masse. Les fruits infectés meurent.
 
Rameau et jeune branche : les zones infectées (chancres) se gonflent puis deviennent allongées et déformées. Des galles sont rarement observées. Les épines sont également affectées. Présence de pycnies rouges qui deviennent noires à maturité et d’écidies blanches sur les tissus infectés. Les chancres fusiformes grossissent de quelques centimètres chaque année. Les branches les plus affectées sont complètement circonscrites, et les tissus au-dessus du chancre dépérissent et meurent.
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Ne pas confondre
La rouille du cognassier peut être confondue avec la rouille de l’aubépine et la rouille du genévrier, mais elle se distingue notamment par les tissus qui sont infectés et les chancres fusiformes observés sur les branches.
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Cycle vital
Le cycle vital de la rouille du cognassier implique deux plantes (aubépine et genévrier) et quatre structures fongiques (télie, baside, pycnie et écidie). L’agent pathogène requiert deux ans pour compléter son cycle vital.
 
Le champignon hiverne sur les rameaux et les jeunes branches des genévriers sous la forme de mycélium à l’intérieur de renflements fusiformes. Au printemps, lors de périodes humides ou pluvieuses, la surface des galles se couvre de cornes gélatineuses (télies) jaune orange à orange d’une longueur variant entre 1 et 5 mm. Ces cornes gélatineuses contiennent des spores (téliospores). Chaque téliospore produit ensuite des basides contenant des basidiospores qui sont transportées par le vent sur les branches et les fruits des aubépines ou autres rosacées. Les renflements peuvent se réhydrater et se déshydrater plusieurs fois au cours de la saison selon les conditions climatiques, ce qui permet aux cornes gélatineuses de libérer des spores lors des pluies, jusqu’à épuisement. La germination et l’infection sur les tissus de l’aubépine nécessitent un film d’eau pendant au moins 2 heures sous des conditions favorables (22 à 24 °C). Contrairement à la rouille du genévrier et à la rouille de l’aubépine, les renflements de la rouille du cognassier peuvent survivre plusieurs années et relâcher de nouvelles spores chaque printemps.
 
Sept à dix jours après l’infection des tissus des aubépines, des taches jaunes ou des renflements sont visibles et des pycnies noires apparaissent sur les taches 10 à 14 jours plus tard. Quatre à huit semaines plus tard, des tubes cylindriques (écidies) sont formés. Les écidiospores produites à partir des écidies sont éjectées lors des pluies ou en matinée lorsque l’humidité diminue et dispersées par le vent et les insectes sur les genévriers sensibles à la fin de l’été et à l’automne. Le champignon infecte les aiguilles, les rameaux et les branches des genévriers. Le printemps suivant (deuxième année), des renflements se développent sur les branches et les aiguilles des genévriers. Quand les renflements sont matures, quelques heures de temps humides et une température variant entre 23 à 25 °C sont suffisantes pour assurer la formation des télies (cornes gélatineuses) et le cycle de la maladie. Les renflements de la rouille du cognassier peuvent demeurer infectieux entre 4 et 6 ans, parfois davantage.
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Méthodes de lutte
Pour limiter le développement de la rouille du cognassier, il faut acheter du matériel sain et vérifier l’état sanitaire des végétaux avant la plantation, se procurer des végétaux ayant une certaine tolérance à la rouille comme des genévriers à port rampant, éviter de planter à proximité des genévriers et des rosacées, assurer un dépistage lors des périodes critiques pour les infections et contrôler la maladie (taille et traitements fongiques préventifs) sur les genévriers et les rosacées
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Références/liens
Myren D. T., Laflamme G., Singh P., Magasi L. P. & Lachance D. (Eds) (1994). Rouille-tumeur claviforme du genévrier. Dans Maladies des arbres de l’est du Canada. Groupe communication Canada, Ressources naturelles Canada, Service canadien des forêts, Ottawa. p. 100-101. (http://cfs.nrcan.gc.ca/pubwarehouse/pdfs/10138.pdf)

Sinclair W. A. & Lyon H. H. (2005). Quince Rust. Dans Diseases of trees and shrubs. 2e éd., Cornell University Press, Ithaca N.Y. p. 264-266.

https://www.agrireseau.net/documents/97147/pepinieres-ornementales-fiche-technique-rouilles-tumeurs?p=185&p=248&p=507&r=rouille

https://www.agrireseau.net/Rap/documents/a03pep13.pdf

http://www.missouribotanicalgarden.org/gardens-gardening/your-garden/help-for-the-home-gardener/advice-tips-resources/pests-and-problems/diseases/rusts/cedar-quince-rust.aspx

https://www.extension.umn.edu/garden/yard-garden/trees-shrubs/cedar-apple-rust-and-gymnosporangium-rusts/

https://ag.purdue.edu/btny/ppdl/Pages/POTW_old/11-17-08.html
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