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  1. Dépérissement phytophthoréen (syn. Pourriture des fruits) - Aubergine
  2. Phytophthora blight (syn. Phytophthora fruit rot)
Champignon :
  1. Phytophthora capsici

Pourriture

Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

© Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

Information reliée à l'image
Des aubergines montrent une pourriture brune mi ferme qui pénètre dans la chair. La moitié du fruit est affecté. Les observations microscopiques ont révélé la présence de sporanges du champignon Phytophthora sp., responsable de la pourriture des fruits. Il s’agit probablement de P. capsici, rapporté pour causer de la pourriture des fruits chez l’aubergine.
 
La conseillère agricole mentionne que les fruits affectés sont localisés dans des baissières sur un sol dont le drainage est passable.
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Généralités
Phytophthora capsici est un oomycète (règne des Chromistes) susceptible de s'attaquer à tous les organes des solanacées et il cause une grande variété de symptômes. Une autre espèce de Phytophthora peut causer des dommages sur les fruits soit P. melongenae (anciennement P. parasitica ou P. nicotianae), mais elle plus rarement observée au Québec. Chez les solanacées, le poivron est particulièrement sensible tandis que l’aubergine et la tomate sont plus tolérantes. Phytophthora capsici affecte également d’autres cultures dont les cucurbitacées et le haricot. Cette maladie est plus fréquente et sévère lors des saisons chaudes et pluvieuses. La maladie évolue rapidement et peut causer des pertes économiques importantes, même en postrécolte. Une fois établie au champ, la lutte à Phytophthora est ardue, voire impossible. Les plants affectés sont distribués en foyer ou en rangée lorsque la plasticulture est utilisée.
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Symptômes
Les lésions sur les feuilles et la tige sont communes lorsque l’inoculum est dispersé à partir du sol vers les feuilles basales. Chez l’aubergine, les symptômes sont surtout observés sur les fruits.
 
Feuille : présence de taches circulaires vert foncé et aqueuses qui deviennent brun foncé et sèchent.
 
Fruit : présence de taches circulaires vert foncé et aqueuses qui deviennent brun foncé. Les lésions initiales sont entourées d’une zone brun pâle qui prend rapidement de l’expansion. Un fin duvet de mycélium blanc apparaît habituellement sur les taches et débute au niveau des plus vieilles lésions. Les fruits infectés ratatinent, mais ils demeurent attacher au plant. Tous les stades de développement des fruits peuvent être affectés.
 
Tige : présence de taches ou de lésions vert foncé et aqueuses qui deviennent brun foncé et sèchent.
 
Collet : présence de pourriture humide brune.
 
Racine : le système racinaire devient brun et les racines peuvent pourrir. Occasionne le flétrissement des plantes.
 
Plant : flétrissement et mortalité rapide des plants affectés.
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Ne pas confondre
La pourriture des fruits causée par Phytophthora peut être confondue avec la pourriture des fruits causée par Phomopsis vexans mais contrairement à Phomopsis, Phytophthora ne produit pas d’anneaux concentriques sur l’épiderme des fruits ni de pycnides.
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Cycle vital
Phytophthora capsici hiverne sous la forme de mycélium, mais principalement sous la forme d’oospores dans le sol ou sur les résidus de culture. Les oospores sont résistantes à la dessiccation et aux températures froides et peuvent demeurer viables dans le sol plusieurs années (5 à 10 ans). Phytophthora capsici ne produit pas de chlamydospores contrairement aux autres Phytophthora. Au printemps, lorsque le sol est chaud et saturé en eau (pluies importantes, sol humide, mauvais drainage, etc.), les oospores germent et produisent des sporanges. Ces sporanges germent directement sur les tissus ou produisent et relâchent des zoospores biflagellées mobiles. Les sporanges sont dispersés par le vent, l’eau (eau de surface, pluie, irrigation par aspersion, éclaboussure), les parties aériennes et le mouvement de l’eau dans le sol. Les zoospores se déplacent dans l’eau libre du sol vers la surface des plants (racine ou fruit) où ils germent et pénètrent directement dans les tissus ou par des blessures. Ils envahissent rapidement les tissus, grâce à l'action conjuguée de diverses enzymes pectinolytiques et cellulolytiques, et progressent entre et dans les cellules. Phytophthora peut produire des millions de spores sur les plantes infectées durant toutes les phases de croissance. Dans les champs naturellement infestés, il peut y avoir plusieurs cycles de la maladie au cours d’une saison de croissance. Phytophthora capsici peut aussi être disséminé par les semences, les transplants, le sol, les outils et les équipements qui sont contaminés. Phytophthora capsici aime les températures chaudes (entre 24 et 28 °C) et humides. Les symptômes se manifestent 3 à 4 jours après l’infection.
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Méthodes de lutte
Pour diminuer l’incidence de Phytophthora dans les sols, il faut utiliser des semences saines ou traitées avec un fongicide, des transplants de qualité et des variétés résistantes ou tolérantes. Le sol doit être bien drainé et aéré, cultiver sur des billons en forme de dôme muni d’un paillis (plastique ou autre), assurer une bonne gestion de l’irrigation par aspersion ou favoriser l’irrigation goutte à goutte. Faire analyser son eau pour s’assurer de sa qualité. Il faut également éviter de cultiver dans des sols ayant des antécédents de la maladie, les baissières et d’avoir de l’eau stagnante entre les rangs. Faire une rotation des cultures (> 3 années) avec des plantes non hôtes et bien nettoyer les équipements et outils souillés de sol. Éliminer les mauvaises herbes et les volontaires. Dépister. Il faut travailler dans les champs sains en premier et éviter de travailler dans les champs mouillés. Éliminer et détruire les plants infectés, ne jamais les enfouir dans le sol. Des traitements fongiques sont disponibles.
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Traitements phytosanitaires Références/liens
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