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  1. Mouche mineuse américaine - American serpentine leafminer
  2. Liriomyza trifolii (Burgess)
  3. Ordre/Famille : Diptera/Agromyzidae
  4. Ravageur

Adulte

Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

© Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

Dommages causés par l'organisme
Description
Oeuf : 1,0 mm; de couleur crème, il est d’abord translucide puis il blanchit avec le temps; de forme allongée.
Larve : 3,0 mm à maturité; incolore à l’éclosion, elle adopte une coloration jaune orangé par la suite; le corps est sans pattes et sans tête distincte; la partie postérieure du corps est dotée d’une paire de spiracles formés de trois cônes, chacun terminé par un pore.
Pupe : environ 1,5 mm; elle est de forme allongée; la partie ventrale est légèrement aplatie; elle est de couleur variable, mais généralement jaune orangé à marron.
Adulte : 1,3 à 2,0 mm; les ailes ont une envergure variant de 1,25 à 1,9 mm; la tête est jaune avec des yeux rouges; le thorax et l’abdomen sont majoritairement gris et noirs; la surface ventrale du corps et les pattes sont jaunes; les ailes sont transparentes; les mâles sont beaucoup plus petits que les femelles.
Cycle vital
La mineuse serpentine américaine est une mouche originaire de l’est de l’Amérique du Nord. Elle s’est cependant propagée à travers l’ensemble du globe entre les années 1960 et 1980, principalement en raison de l’importation accrue des plantes à fleurs utilisées en horticulture ornementale. Cette espèce est désormais considérée comme étant une espèce de quarantaine, entre autres à travers l’Europe et le bassin méditerranéen. Il s’agit d’un important ravageur des cultures en serre dans les régions tropicales et subtropicales.

Cette mouche peu produire plusieurs générations par année. Dans les climats chauds, le cycle biologique est continu tout au long de l’année. Ce ravageur tolère cependant mal les températures froides et sa survie hivernale au Québec est donc relativement faible. La vitesse de développement d’une génération est fortement liée à la température. Une fois les œufs pondus, ils requièrent entre deux et cinq jours avant d’éclore. Dès l’éclosion, les larves creusent des galeries en circulant entre les deux épidermes des feuilles. La taille et la forme des galeries dépendent principalement de l’espèce hôte, mais elles sont généralement longues, linéaires et étroites. Lorsque le développement larvaire est complété, habituellement après quatre à sept jours, les larves matures s’extirpent de la feuille et se laissent tomber au sol avant d’entamer la pupaison. Entre 7 à 14 jours plus tard, les nouveaux adultes émergent et ils commencent généralement à s’accoupler dans les heures qui suivent. Une seule fécondation est suffisante afin d’assurer la fertilisation de tous les œufs d’une femelle. Les femelles adultes piquent et coupent les feuilles des plantes hôtes, au moyen de leur ovipositeur, causant l’apparition de lésions servant de sites d’alimentation ou de ponte. Les lésions liées à l’alimentation sont assez importantes pour être visibles à l’œil nu. Environ 15 à 25 % des lésions causées par L. trifolii contiennent des œufs viables. Les mâles ne disposent pas d’ovipositeur et ne sont donc pas en mesure de piquer les feuilles, mais ils sont reconnus pour s’alimenter des lésions causées par les femelles. Les adultes (mâles et femelles) peuvent également s’alimenter du nectar des fleurs. Lors de l’oviposition, les œufs sont insérés tout juste sous la surface de la feuille. Le nombre d’œufs pondus varie principalement en fonction de la température et il se situe entre 35 et 39 œufs par femelle par jour, pouvant ainsi atteindre jusqu’à 400 œufs par femelle. Les adultes vivent entre 13 et 18 jours. La mineuse serpentine américaine est une espèce diurne particulièrement active à la mi-journée.
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Dommages
La mineuse serpentine américaine est particulièrement polyphage et elle est répertoriée sur plus de 25 familles de plantes.

Les perforations causées par les femelles lors de l’alimentation (taches blanchâtres, entre 0,13 et 0,15 mm de diamètre) et de ponte (moins de 0,05 mm de diamètre) confèrent au feuillage un aspect pointillé, en particulier à la pointe et à la marge des feuilles. La principale cause de dommages au feuillage demeure cependant les galeries creusées par les larves. Les galeries apparaissent environ trois à quatre jours après la ponte et elles s’élargissent en fonction de la croissance de la larve.

Les dommages causés au feuillage peuvent considérablement influencer le niveau de photosynthèse de la plante hôte. Une densité élevée de galeries peut provoquer une chute prématurée des feuilles, pouvant mener à un ombrage réduit des fruits et à l’apparition de brûlures par le soleil. Les plants infestés sont plus susceptibles d’être infectés par des agents pathogènes.
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Cultures à risque
Élevé : s.o.
Moyen : Ail, Betterave potagère, Chrysanthèmes, Concombre, Dahlias, Épinard, Haricots vert et jaune, Laitues, Luzerne, Oeillets, Oignon sec, Oignon vert, Poireau, Poivron, Tomate
Faible : s.o.
Prévention et répression
Dépistage : Il existe plusieurs méthodes de dépistage pour évaluer la présence de L. trifolii.

Le décompte des galeries dans les feuilles est un excellent indicateur des dernières infestations. Le dénombrement des larves vivantes à l’intérieur des galeries est laborieux, mais il permet de mieux prévoir les futurs dommages.

Le dénombrement des pupes peut s’effectuer en plaçant des plateaux sous le feuillage, afin d’y récupérer les larves qui se laissent tomber au sol au moment de s’extirper de la feuille. Cet indicateur est le plus fortement corrélé avec la densité de mineuses actives.

Finalement, il est également possible d’effectuer le décompte des individus adultes au moyen de pièges collants jaunes, installés à la hauteur du feuillage.
Aucun seuil d’intervention n’est établi pour cet insecte. Cependant, dans la culture de la tomate, une réduction significative des rendements est associée à la présence d’une à trois galeries par feuille.

Contrôle biologique : Il existe plusieurs prédateurs connus de L. trifolii, mais les ennemis naturels, lorsqu’employés seuls, ne semblent pas suffisants pour réprimer efficacement les populations de mineuses.

Les guêpes parasitoïdes Diglyphus isaea (Eulophidae) et Dacnusa sibirica (Braconidae) sont des agents de contrôle efficaces des larves, en plus d’être commercialement disponibles.

Les nématodes Steinernema feltiae et S. carpocapsae sont également efficaces contre les larves de mineuses lorsqu’ils sont appliqués par pulvérisation foliaire. Afin de maximiser leur activité, il est recommandé d’effectuer les applications par temps frais et couvert. Puisque L. trifolii atteint le stade adulte en moins de sept jours, il est recommandé d’effectuer deux applications de nématodes par semaine.

Pratique culturale : Puisque les mauvaises herbes à larges feuilles et les cultures sénescentes peuvent servir de plantes hôtes, il est recommandé de détruire les mauvaises herbes et d’effectuer un labour en profondeur afin d’enfouir les résidus de cultures. Les adultes ont de la difficulté à émerger lorsqu’ils sont profondément enfouis dans le sol.
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Références et liens
CABI & OEPP (1984), Fiches informatives sur les organismes de quarantaine - Liriomyza Trifolii. Eppo Bulletin, 14: 29-37. [https://gd.eppo.int/download/doc/947_ds_LIRITR_fr.pdf]

Howard, R. J.,Garland, J. A., Seaman, W. L., Richard, C., Boivin, G., Christine, T. & P. Venne. (1994). Maladies et ravageurs des cultures légumières du Canada. Socie´te´ canadienne de phytopathologie et Socie´te´ d'entomologie du Canada, Ottawa. 616 pp.

Minkenberg OPJM & Lenteren JCvan, 1986. The leafminers Liriomyza bryonip and L. trifolii (Diptera: Agromyzidae), their parasites and host plants: a review. Agricultural University Wageningen Papers, 86(2). [http://edepot.wur.nl/280576]

Wolfenbarger DA & Wolfenbarger DO. (1966). Tomato yields and leaf miner infestation and a sequential sampling plan. Journal of Economic Entomology 59: 279-283.

https://www.cabi.org/isc/datasheet/30965

http://www.omafra.gov.on.ca/french/crops/facts/14-038.htm

https://edis.ifas.ufl.edu/pdffiles/IN/IN50600.pdf
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