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  1. Prêle des champs - Field horsetail
  2. Equisetum arvense L.
  3. Famille : Equisetaceae
  4. Plantes des milieux naturels, Mauvaises herbes des cultures

Plant, tige végétative

Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

© Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

Images de plante sur le terrain
Description
La prêle des champs est une espèce vivace, indigène en Amérique du Nord. Elle se reproduit par spores et se propage par ses rhizomes ainsi que ses tubercules. Les tiges émergent à partir de rhizomes situés en profondeur dans le sol. Elles sont de 2 types : fertiles ou végétatives. Elles sont creuses et présentent des gaines dentelées. Les rhizomes sont de couleur brun foncé à noir feutré et portent de petits tubercules. Ils se situent entre 25 et 50 cm de profondeur dans le sol, mais peuvent atteindre une profondeur de plus d’un mètre. De nombreuses racines adventives émergent aux nœuds des rhizomes.

Les tiges fertiles émergent du sol tôt au printemps. Elles sont dressées et peuvent atteindre 30 cm de hauteur. D’abord turgescentes, elles se dessèchent rapidement après la libération des spores, souvent même avant que les tiges végétatives n’émergent. Elles sont de couleur blanchâtre ou brun rougeâtre due à l’absence de chlorophylle. Les gaines se terminent par des dents noires. Un cône sporifère longuement pétiolé est présent au sommet de la tige.

Les tiges végétatives ont un port décombant à érigé et peuvent atteindre plus de 50 cm de hauteur. Elles sont de couleur verte et ressemblent à un petit conifère (pin). Les gaines présentes aux nœuds sont de couleur variable et se terminent par 4 à 6 dents. Des branches secondaires sont disposées en verticilles aux nœuds. Elles sont simples ou ramifiées. Les gaines sur les branches sont plus discrètes que celles de la tige. Les dents, moins nombreuses, sont longuement atténuées.
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Espèces semblables
La prêle des champs peut être confondue avec la spargoute des champs (Spergula arvensis) au stade végétatif. Cette dernière se distingue par l’absence de gaines aux nœuds sur la tige et par son système racinaire composé d’une courte racine pivotante.

Les tiges végétatives de plusieurs espèces de prêles peuvent être confondues entre elles. Le nombre et la forme des dents aux gaines ainsi que la forme et la disposition des cavités observées sur une coupe transversale de la tige permettent de les différencier. Il faut alors consulter un ouvrage spécialisé. Cependant, seule la prêle des champs a la capacité de coloniser des milieux perturbés et devenir une « mauvaise herbe ».
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Conditions favorables
La prêle des champs est retrouvée dans une multitude de cultures. Elle est présente dans tous les types de sols, mais a une croissance plus forte dans les sols au pH neutre ou légèrement basique, loameux et fertiles. Elle s’établit dans les sols lourds et mal drainés où il y a peu de compétition avec d’autres plantes. C’est une espèce qui tolère peu l’ombre, mais qui croît dans des milieux très secs à très humides.
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Prévention et répression
Pour prévenir l’établissement de la prêle des champs :
  1. Dépister les champs et les bordures afin de bien identifier les colonies à risque.
  2. Garder le sol couvert en utilisant des cultures de couverture et des engrais verts, ils feront compétition pour la lumière et l’espace à la prêle des champs.
  3. Nettoyer les outils de travail du sol et les roues de tracteur. Des sections de rhizomes ou des tubercules peuvent se retrouver dans la terre transportée par ces instruments.
  4. Faucher les bordures des champs pour affaiblir la prêle des champs au moins une fois en juillet. De plus, enherber ses bordures pour nuire à la croissance de la prêle des champs.
Il est très difficile de réprimer la prêle des champs, puisque ses rhizomes sont très ramifiés et enfouis profondément dans le sol. La lutte doit s’effectuer sur de nombreuses années contre les parties aériennes pour épuiser le système racinaire. Ces méthodes aident à réduire les populations à long terme :
  1. Effectuer une fauche (tonte) répétée pour affaiblir la prêle des champs.
  2. Travailler le sol superficiellement et combiner avec le semis d’une culture compétitrice ou d’un engrais vert. Le travail du sol conventionnel ne fera que stimuler la germination des sections de rhizomes et les tubercules en les transportant vers des parties de champ non infestées.
  3. Mettre un paillis opaque sur le sol pour couper toute lumière à la prêle des champs. Celui-ci tuera les rhizomes présents à la surface du sol. Par contre, des tiges peuvent passer au travers du paillis selon le matériel utilisé. Il est nécessaire de laisser le paillis de plastique au sol pendant une longue période (au moins 2 ans).
L'atteinte d'un bon recouvrement par les plants de canneberges nuit à son établissement.
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Informations complémentaires
Cette plante produit un composé qui est toxique aux chevaux, moutons et bovins. Elle cause l’équisétose chez les chevaux.

La prêle des champs est encore verte au moment du battage et peut tacher les grains (soya) récoltés. Il y a alors présence de taches noires très persistantes sur les grains qui diminuent la qualité de la récolte.

Un cône sporifère produit environ 100 000 spores. On peut retrouver jusqu’à 1 000 tubercules par mètre cube de sol selon le degré de l’infestation et ils peuvent demeurer viables longtemps dans le sol.
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Potentiel de nuisance
Élevé : Luzerne, Maïs grain et fourrager, Pâturages, Soya, Trèfle
Moyen : Ail, Avoine, Betterave potagère, Blé de printemps, Brocoli, Carotte, Chou de Bruxelles, Chou pommé, Chou-fleur, Citrouille, Concombre, Courges, Fraise, Gazons, Gourgane, Haricots vert et jaune, Maïs sucré, Navet, Oignon sec, Orge, Poireau, Prairies, Rhubarbe, Rutabaga
Faible : Blé d'automne, Bleuet en corymbe, Canneberge, Haricot sec, Oignon vert, Poivron, Pomme, Seigle d'automne, Tomate
Références et liens
Duval J. (2007). Moyens de lutte contre la prêle des champs (Equisetum arvense L.) en production biologique. Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation Québec, 4 pp.

Bouchard C. J., Néron R. & Guay L. (1998). Guide d’identification des mauvaises herbes du Québec. Conseil des productions végétales du Québec, Québec. 253 pp.

Cody W. J. & Wagner V. (1981). The biology of Canadian Weeds : 49. Equisetum arvense L. Canadian Journal of Plant Science, 61(1): 123-133.

Gleason H. A. & Cronquist A. C. (1991). Manual of Vascular Plants of Northeastern United States and Adjacent Canada. 2e éd.  New York Botanical Garden. 910 pp.

Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales, Ontario
http://www.omafra.gov.on.ca/french/crops/hort/news/hortmatt/2015/03hrt15a3.ht
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