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  1. Pissenlit (syn. Pissenlit officinal) - Dandelion (syn. Common dandelion)
  2. Taraxacum officinale Weber
  3. Famille : Asteraceae
  4. Plantes rudérales, Mauvaises herbes des cultures

Fleurs jaunes à rayons réunies en capitule

Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

© Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

Images de plante sur le terrain
Description
Le pissenlit est une plante herbacée vivace originaire d’Eurasie. La tige est absente ou très peu apparente et est située près de la surface du sol. Elle mesure de 1 à 2,5 cm de long. La racine est pivotante, épaisse et peut descendre profondément dans le sol. Elle a un diamètre de 2 à 3 cm. Des racines secondaires sont présentes et sont arrangées grossièrement en deux rangées le long de la racine principale.

Les feuilles forment une rosette, elles se superposent et sont de formes très variables. Elles peuvent être lobées, dentées sur les côtés ou arrondies et presque sans lobes, mais sont généralement profondément découpées, à segments irréguliers et à marge dentée. Elles mesurent de 4 à 40 cm de long par 0,7 à 15 cm de large. Elles sont reliées à la base par un pétiole foliacé. La nervure centrale est bien évidente et souvent teintée de brun rougeâtre vers la base. Les feuilles sont généralement glabres, mais les plus jeunes peuvent avoir une légère pubescence. Un latex blanc s’écoule lorsque les pédoncules, la racine ou les feuilles sont brisés.

Les fleurs sont composées d’environ 250 fleurons ligulés jaunes formant un capitule circulaire de 2 à 5 cm de diamètre. Chaque capitule est porté par un pédoncule cylindrique et creux (hampe florale) qui mesure de 5 à 50 cm de long partant du centre de la rosette. Les bractées lancéolées à obtuses sont vert brunâtre et sous-tendent le capitule.

Les fruits sont des akènes munies d’un long bec supportant une aigrette à soie simple qui porte de nombreux poils. L’aigrette mesure de 1 à 1,5 mm de long et les poils de 3 à 4 mm de long, ils sont blancs et fusionnés à la base. L’ensemble porté sur le réceptacle forme une sphère (capitule en boule). Les akènes sont gris-brun à brun olive et sont rugueuses. Elles mesurent de 3 à 4 mm de long et 1 mm de large.

La plantule a des feuilles disposées en rosette. Les cotylédons mesurent de 10 à 14 mm sur 3 à 5 mm. Ils sont oblongs à sommet arrondi. Le pétiole est plus court que le limbe des cotylédons. Les deux premières feuilles sont elliptiques à lancéolées et munies habituellement de 4 à 9 dents.
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Espèces semblables
Le liondent d’automne (Leontodon autumnalis) ressemble au pissenlit. Il s’en distingue par sa tige ramifiée et ses bractées écailleuses. De plus, les akènes du liondent d’automne n’ont pas de bec et l’aigrette est plumeuse plutôt qu’à soie simple comme le pissenlit. Comme son nom l’indique, la floraison de cette espèce a lieu principalement à la fin de l’été. Aussi, la fleur du tussilage pas-d’âne (Tussilago farfara) peut être confondue avec celle du pissenlit. Par contre, la floraison du tussilage pas-d’âne est très hâtive et aucune feuille n’est présente à ce moment, contrairement au pissenlit.
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Conditions favorables
Le pissenlit est une plante vivace adventice présente dans plusieurs habitats variés, allant des boisés aux champs cultivés. Dans un contexte agricole, il est surtout présent dans les systèmes où le travail du sol est réduit, peu fréquent ou nul (semis direct). Le pissenlit tolère une large gamme de conditions climatiques, du plein soleil à l’ombre presque total. Les vieux plants résistent mieux à la sécheresse, mais le pissenlit se développe moins dans les sols peu profonds et très secs. Il croît bien dans tous les types de sols, mais préfère les sols loameux humides. Un travail de sol minimal ou la présence d’une couche importante de résidus de culture sur le sol aide à la germination des semences du pissenlit.
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Prévention et répression
Pour prévenir l’apparition de fortes populations de pissenlit :
  1. Il importe de dépister les champs et les bords de champs, car les graines de pissenlit sont dispersées facilement par le vent à des distances de 100 à 500 mètres.
  2. Tondre les plants pour couper les hampes florales aux alentours des champs avant la maturation des graines pour éviter qu’elles se dispersent.
  3. Les cultures qui couvrent le sol rapidement (céréales) nuisent à sa croissance. Diminuer l’espacement entre les rangs de ces cultures peut aider à concurrencer contre le pissenlit.
  4. Lors de l’implantation d’une prairie, préparer un bon lit de semences, semer aux dates optimales pour la croissance des plantes fourragères et augmenter le taux de semis pour bien recouvrir le sol. 
Pour réprimer le pissenlit :
  1. Effectuer un labour conventionnel dans les champs qui en sont infestés. Les parties plus profondes de la racine pivotante sont moins viables que les parties moins profondes, qui seront enfouies par le labour.
  2. Arracher les plants complets à la main, il est inefficace de retirer seulement les feuilles. La racine devrait être coupée à 10 cm sous la surface du sol pour éviter le regain du pissenlit.
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Informations complémentaires
Le pissenlit produit en moyenne 2500 graines par plants et elles demeurent viables dans le sol jusqu’à 30 ans.

Un fragment de la racine principale de 2 mm est suffisant pour produire un nouveau plant.
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Potentiel de nuisance
Élevé : Gazons, Pâturages, Pomme, Prairies
Moyen : Blé d'automne, Bleuet en corymbe, Bleuet nain, Canneberge, Fraise, Framboise, Luzerne, Maïs grain et fourrager, Raisin (vigne), Rhubarbe, Seigle d'automne, Soya, Trèfle
Faible : Ail, Avoine, Blé de printemps, Brocoli, Carotte, Chou de Bruxelles, Chou pommé, Chou-fleur, Citrouille, Concombre, Courges, Gourgane, Haricots vert et jaune, Laitues, Maïs sucré, Navet, Oignon sec, Orge, Poireau, Rutabaga
Références et liens
Douville Y. (2002). Prévention des mauvaises herbes en grandes cultures. TECHNAFLORA, Québec. 24pp.

Bouchard C. J., Néron R. & Guay L. (1998). Guide d'identification des mauvaises herbes du Québec. Conseil des productions végétales du Québec, Québec. 253 pp.

Mamarot J. & Rodriguez A. (2011). Mauvaises herbes des cultures. ACTA : Les instituts techniques agricoles, France. 569 pp.

Stewrat-Wade S. M., Neumann S. & Collins L. I. (2002). The Biology of Canadian Weeds. 117. Taraxacum officinale G. H. Weber ex Wiggers. Canadian Journal of Plant Science, 82(4) : 825-853.

Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales, Ontario. http://www.omafra.gov.on.ca/french/crops/field/weeds/dandelion.htm
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