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  1. Amarante à racine rouge - Redroot pigweed (syn. Redroot amaranth)
  2. Amaranthus retroflexus L.
  3. Famille : Amaranthaceae
  4. Mauvaises herbes des cultures

Plant complet

Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

© Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

Images de plante sur le terrain
Description
L’amarante à racine rouge est une plante herbacée annuelle originaire d’Amérique du Nord et Centrale. La tige est simple ou ramifiée, a un port érigé et mesure entre 0,2 et 1,5 m de hauteur. Elle est de couleur verte, parfois légèrement rougeâtre. La partie supérieure de la tige est pubescente avec des poils fins, couchés et souvent frisés, la partie inférieure est épaisse et souvent glabre. La racine est pivotante, peu profonde et de couleur rougeâtre.

Les feuilles sont alternes sur la tige, longuement pétiolées et de couleur vert mat sur la face supérieure. Les feuilles matures sont entières à marge sinuée ondulée, de forme ovale à rhombique-ovale. Elles sont légèrement échancrées au sommet, on peut y voir un mucron prolongeant la nervure centrale. Elles sont pubescentes avec des poils fins couchés et souvent frisés.

Les fleurs sont petites, verdâtres et munies de 5 tépales. Elles sont unisexuées, les fleurs femelles ont des tépales rétus ou obtus et souvent réfléchis, les fleurs mâles ont des tépales aigus. Les fleurs mâles et femelles sont regroupées en épis compacts formant une panicule dense au sommet de la tige ou des rameaux. Les épis mesurent entre 5 et 20  cm de longueur et au moins 2,5 cm de diamètre. Chaque fleur est entourée de 1 à 3 bractées en forme de pointe qui mesurent jusqu’à 6 mm, ce qui donne un aspect piquant aux inflorescences.

Les fruits sont des utricules qui s’ouvrent le long d’une ligne circulaire transversale et contiennent une seule graine. Cette dernière est de forme elliptique légèrement aplatie, de couleur brun foncé et luisante, et mesure entre 1 et 1,2 mm de diamètre.

La plantule est à tige et à feuilles alternes. Les cotylédons sont de forme allongée, mesurent de 10 à 15 mm de longueur et ont une nervure médiane bien visible. La face inférieure est souvent colorée de rouge violet. Les premières feuilles sont entières, de forme arrondie à ovale et sont échancrées au sommet. Elles sont légèrement pubescentes et souvent colorées de rouge violet sur la face inférieure comme les cotylédons.
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Espèces semblables
L'amarante à racine rouge peut être confondue avec l’amarante de Powell (Amaranthus powellii) et la morelle à feuilles de coqueret (Solanum physalifolium). L'amarante de Powell se distingue par sa tige moins pubescente, presque glabre, et ses feuilles vertes, légèrement luisantes qui sont de forme davantage lancéolée. À la floraison, elle se distingue par son inflorescence plus longue. La morelle à baies luisantes, au stade végétatif, se distingue par ses feuilles terminées en pointe. À la floraison, la morelle produit de petites fleurs blanches regroupées en grappes.
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Conditions favorables
L’amarante à racine rouge est une mauvaise herbe commune dans les cultures sarclées (maraîchères) et les grandes cultures (céréales, maïs et soya). Cette plante tolère une large gamme de types de sols, de textures et de pH. Elle préfère les sols riches, frais et bien drainés. Elle apprécie grandement le plein soleil, mais croît bien à l’ombre.
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Prévention et répression
Pour prévenir l’apparition de fortes populations d’amarante à racine rouge :
  1. Éviter la prolifération des populations existantes en entretenant les bords de champs et les allées, et en nettoyant la machinerie agricole à la sortie d’un champ infesté.
  2. Empêcher la maturation des graines en fauchant les plants dès le début de la floraison, ainsi la banque de semences d’amarante à racine rouge ne se renouvèle pas constamment dans le sol.
  3. Éviter les retours fréquents et successifs de cultures à récoltes tardives qui rendent possible la maturation des graines avant la récolte.
  4. Appliquer les engrais azotés en bande plutôt qu’à la volée puisqu’il s’agit d’une plante nitrophile.
Pour réprimer l’amarante à racine rouge :
  1. Faire une rotation des cultures, qui inclut des céréales d’automne, aide à concurrencer la mauvaise herbe.
  2. Utiliser des cultures de couverture ou des paillis pour réduire la germination des graines d’amarante à racine rouge.
  3. Pratiquer la technique du faux-semis aide à abaisser les populations d’amarante à racine rouge, car le travail du sol en surface stimule la germination des graines d’amarante et le sarclage détruit facilement les plantules.
  4. Diminuer la profondeur de labour à 5-10 cm, dans le cas d’une forte infestation, pour épuiser la banque de semences retrouvées à cette profondeur, puisqu’un labour à une profondeur conventionnelle apporte constamment les graines à la surface du sol où elles vont germer. L’absence de travail du sol aide aussi à diminuer les peuplements d’amarante à racine rouge.
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Informations complémentaires
Un plant d’amarante à racine rouge produit de 1000 à plus de 100 000 graines selon les conditions de croissance et celles-ci peuvent conserver leur viabilité 10 ans dans le sol. Les graines sont très petites et se propagent facilement par le sol resté collé aux instruments aratoires.

Les résidus d’amarante produisent des molécules allélopathiques pouvant diminuer le rendement de certaines cultures.

Les amarantes ont la capacité d’accumuler des nitrates et des oxalates dans leurs feuilles et tiges à des concentrations mortelles pour le bétail.

L’amarante à racine rouge présente de la résistance à certains herbicides.
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Potentiel de nuisance
Élevé : Ail, Betterave potagère, Brocoli, Carotte, Céleri, Chou de Bruxelles, Chou pommé, Chou-fleur, Citrouille, Concombre, Courges, Gourgane, Haricot sec, Haricots vert et jaune, Laitues, Maïs grain et fourrager, Maïs sucré, Navet, Oignon sec, Oignon vert, Poireau, Poivron, Pomme de terre, Rutabaga, Soya, Tomate
Moyen : Avoine, Blé de printemps, Orge
Faible : Bleuet en corymbe, Fraise, Framboise, Luzerne, Pomme, Raisin (vigne), Rhubarbe, Trèfle
Références et liens
Bouchard C. J., Néron R. & Guay L. (1998). Guide d’identification des mauvaises herbes du Québec. Conseil des productions végétales du Québec, Québec. 253 pp.

Costea M., Weaver S. E. et Tardif  F. J. (2003) The biology of Canadian weeds. Amaranthus retroflexus L., A. powellii S. Watson and A. hybridus L. Canadian Journal of Plant Science, 84(2) : 631-668.

Sauer J. D. (1967). The Grain Amaranths and their Relatives : A Revised Taxonomic and Geographic Survey. Annals of the Missouri Botanical Garden, 54(2) : 103-137.

Agri-Réseau
Fiche technique : Différenciation entre les espèces d'amarantes

Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales, Ontario
http://www.omafra.gov.on.ca/french/crops/facts/ontweeds/redroot_pigweed.htm
 
Système Canadien d’information sur la biodiversité, Gouvernement du Canada
http://www.cbif.gc.ca/fra/banque-d-especes/systeme-canadien-d-information-sur-les-plantes-toxiques/toutes-les-plantes-nom-scientifique/amaranthus-retroflexus/?id=1370403266756
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