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  1. Panais sauvage - Wild parsnip (syn. Common parsnip)
  2. Pastinaca sativa L.
  3. Famille : Apiaceae
  4. Plantes exotiques envahissantes, Plantes rudérales, Mauvaises herbes des cultures

Fleurs jaunes en ombelles composées

Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

© Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

Images de plante sur le terrain
Description
Le panais sauvage est une plante bisannuelle ou vivace de courte durée, originaire d’Eurasie. Il s’agit d’une plante monocarpique, c’est-à-dire qu’elle ne fleurit qu’une seule fois et meurt après sa floraison. La première (et parfois la deuxième) année, elle produit une rosette de feuilles. La tige florifère se développe la 2e ou 3e année, elle est creuse sauf aux nœuds, striée et lisse, avec très peu de poils. Elle est de couleur vert pâle et souvent ramifiée sur les nœuds supérieurs. Elle peut atteindre une hauteur de 40 à 200 cm. La racine est pivotante et devient ramifiée en vieillissant. Elle est charnue et de couleur blanche à brun jaunâtre. Elle peut atteindre plus d’un mètre de profondeur dans le sol.

Les feuilles de la rosette sont grandes et pennatiséquées, elles mesurent jusqu’à 40 cm de long. Les folioles sont simples sauf la terminale qui est trilobée. Sur la tige, les feuilles sont alternes et plus petites. Elles sont divisées en 5 à 15 folioles nettement dentées ou lobées. Sur les plants âgés, les folioles des feuilles peuvent être bilobées ou trilobées. Le pétiole des feuilles est strié, élargi à la base et entoure la tige.

Les inflorescences sont des ombelles composées, celle de la tige principale est plus volumineuse que celles des tiges secondaires. Le premier palier peut compter de 6 à 25 rayons. Les fleurs sont petites, d’un diamètre d’environ 2,5 mm, composées de 5 pétales de couleur jaune ou rarement blanche. Elles sont regroupées en ombelles de 5 à 15 cm de diamètre et composées de 4 à 10 rayons.

Le fruit du panais sauvage est un schizocarpe ovale avec un endocarpe ligneux. À maturité, il se sépare en deux méricarpes aplatis au centre, arrondis vers l’extérieur et étroitement ailés. Les méricarpes (les semences) mesurent de 4 à 8 mm de longueur, sont de couleur paille à brun pâle et ont des canaux oléifères sur leurs faces. Le pédicelle est au moins aussi long que le fruit.

La plantule a des cotylédons de forme allongée qui mesurent jusqu’à 3 cm de long et 4 mm de large et deviennent plus étroits près du pétiole. Les premières feuilles ont de longs pétioles, leurs limbes sont de forme ovée à cordée élargie, mesurent environ 2 cm de longueur et sont grossièrement dentelés, mais non lobés.
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Espèces semblables
Le panais sauvage est différencié des mauvaises herbes communes de la même famille, soit la carotte sauvage (Daucus carota) et des berces (Heracleum spp.), par ses feuilles composées à folioles lobées et à marges dentées, ses fleurs jaunes et son odeur distinctive de panais. Le panais sauvage a des feuilles moins divisées que celles de la carotte sauvage, plus divisées et plus petites que celles des berces. Les fleurs de ces deux autres espèces sont blanches.
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Conditions favorables
Le panais sauvage est une plante retrouvée surtout dans les endroits perturbés et ouverts. En agriculture, il est présent dans les prairies et les pâturages ainsi que dans les fossés, sur les bords des champs et des routes où il forme souvent de longues colonies. Il croît dans tous les types et textures de sol et dans un grand intervalle de pH, mais préfère les sols alcalins et calcaires. Il tolère les sols humides, mais ne survit pas à l’inondation. Il est généralement retrouvé dans les endroits directement exposés au soleil.
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Prévention et répression
Pour prévenir un problème de panais sauvage sur la ferme :
  1. Dépister les fossés, les bords de champs, les prairies et les pâturages lorsque le panais sauvage est en floraison (juillet et août). Si une faible quantité de plants sont retrouvés sur la ferme, les arracher en prenant les précautions nécessaires pour éviter le contact de la peau avec la sève de la plante.
  2. Prévenir la production de graines en entretenant les fossés et les bords des champs au moment de la production des tiges florales.
  3. Dans les prairies et pâturages, utiliser des plantes qui seront compétitives contre le panais sauvage et qui couvriront le sol rapidement.
Pour réprimer efficacement le panais sauvage :
  1. Labourer les champs présentant un problème sévère maîtrisera efficacement le panais sauvage, ses racines étant détruites par le travail du sol conventionnel. Répéter sur plus d’une année pour épuiser la banque de semences.
  2. Lorsque les populations sont faibles (moins de 100 plants), arracher les plants au printemps ou à la suite d'une pluie pour faciliter le retrait complet de la racine. Effectuer avant la production des fleurs. Si la racine n’est pas retirée au complet, faire des suivis pour détruire les repousses.
  3. À la suite de l’arrachage, mettre sur le sol une bâche de plastique opaque aidera à entraver la croissance des repousses. Elle peut rester au sol durant toute la saison de croissance. Lorsqu’elle est retirée, ne pas laisser le sol à nu et semer des plantes qui couvriront le sol rapidement.
  4. Lorsque les populations de panais sauvage sont élevées, faucher les plants au moment où les tiges florales apparaissent (mai et juin) diminuera la production de graines. Par contre, les rosettes situées près de la surface du sol ne seront pas touchées. Cette méthode n’est pas efficace seule pour réduire un peuplement déjà bien établi et devrait être combinée aux autres méthodes de répression.
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Informations complémentaires
La sève de la plante contient des furocoumarines, une substance photosensibilisante qui rend la peau sensible au soleil et provoque des dermatites (brûlures). Chez certaines personnes plus sensibles, un contact superficiel avec les feuilles est suffisant pour causer une réaction. En tout temps, lorsqu’une personne va être en contact avec le panais sauvage, elle devrait se protéger le corps au complet pour éviter la sève de la plante.

La production des graines varie selon la taille de la rosette. Jusqu’à 2000 graines par plants peuvent être produites dans des conditions favorables de croissance. Elles demeurent viables jusqu’à 5 ans dans le sol.

Le panais sauvage tire son origine du panais cultivé.
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Potentiel de nuisance
Élevé : s.o.
Moyen : Carotte, Pâturages, Prairies
Faible : Maïs grain et fourrager, Soya
Références et liens
Colton-Gagnon K., Cuerrier M. É., Néron R., Chauvette S. & Rondeau A. (2014). Le panais sauvage : une mauvaise herbe irritante. Réseau d’Avertissement Phytosanitaire, Québec. 5pp.

Cain N., Darbyshire S. J., Francis A., Nurse R. E. & Simard M. J. (2010). The Biology of Canadian Weeds. 144. Pastinaca sativa L. Canadian Journal of Plant Science, 90(2) : 217-240.

Panais sauvage (Pastinaca sativa). (2014). Ministère des Richesses naturelles et des Forêts, Onatrio. 4pp.

Système Canadien d’information sur la biodiversité
http://www.cbif.gc.ca/fra/banque-d-especes/systeme-canadien-d-information-sur-les-plantes-toxiques/toutes-les-plantes-nom-commun/panais-sauvage/?id=1370403267249
 
Ville de Québec
https://www.ville.quebec.qc.ca/citoyens/propriete/plantes_nuisibles/panais_sauvage.aspx
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