L’épervière orangée est une espèce vivace, originaire d’Eurasie. La plante est lactifère. La tige a un port dressé et mesure de 20 à 60 cm de hauteur. Elle est couverte, vers le sommet, de poils noirs et glanduleux qui mesurent de 2 à 4 mm de longueur. La tige est souvent sans feuilles, mais porte parfois de 1 à 3 petites feuilles dans la partie inférieure. Des stolons minces et feuillés qui mesurent de 10 à 30 cm de longueur sont présents à la surface du sol. Ils contribuent à la dispersion végétative de la plante. Le système racinaire est composé de rhizomes courts et minces et de racines fibreuses.

Les feuilles forment une rosette qui est généralement composée de 5 à 8 feuilles basales. Le limbe est oblong à allongé et un peu plus large près du sommet. Il mesure de 4,5 à 7 cm de longueur et de 1 à 3,5 cm de largeur. La marge est entière et les feuilles sont couvertes aux 2 faces de longs poils blancs.

Les fleurs sont composées de 25 à plus de 120 fleurons ligulés et orangés qui forment un capitule campanulé de 15 à 25 mm de diamètre. Les fleurons mesurent de 10 à 14 mm de longueur. Les capitules sont réunis en une grappe compacte au sommet de la tige et sont portés par un pédoncule pubescent. Des bractées couvertes de poils noirs sous-tendent le capitule.

Le fruit est une cypsèle qui mesure de 1,2 à 1,5 mm de longueur. Elle porte une aigrette à son sommet qui mesure de 3,5 à 4 mm de longueur.

L’épervière orangée peut être confondue avec les autres épervières (Pilosella sp.). L’épervière orangée se distingue facilement par ses fleurs orangées, les autres épervières ayant des fleurs jaunes.

L’épervière orangée est une espèce retrouvée dans les endroits perturbés comme les terrains vagues, les prairies et pâturages, les champs et en bordure des routes. Elle croît dans une vaste gamme de types de sol et de conditions climatiques. Elle préfère les endroits ensoleillés, mais tolère les endroits ombragés.

Pour prévenir et réprimer l’épervière orangée :

1. Dépister en bordure des champs, dans les fossés et les endroits non cultivés sur la ferme. Lorsqu’elle est observée assez tôt, il peut être plus facile de l’éradiquer.
2. Lorsque les populations sont faibles, arracher les plants à la main. Par contre, si des fragments de racines ou de stolons sont laissés sur place, ils pourront pousser et former de nouveaux plants.
3. La tonte, lorsqu’elle est répétée, empêche la production de graines. Par contre, elle stimule la propagation végétative de la plante.
4. Le travail du sol combiné à une rotation avec des cultures compétitives nuira à la croissance de la plante.

L’épervière orangée produit de 60 à 600 graines par tige florale. Les graines demeurent viables dans le sol jusqu’à 7 ans. Elles sont dispersées par le vent à une distance moyenne de 1 m du plant mère, certaines pouvant être retrouvées à une plus grande distance.

Desjardins È.-C. & Néron R. (2010). Guide d’identification, alliés et ennemis du bleuet nain. Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ), Québec. 283 pp.

Gleason H. A. & Cronquist A. C. (1991). Manual of Vascular Plants of Northeastern United States and Adjacent Canada. 2e éd. New York Botanical Garden. 910 pp.

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Center for Agriculture and Bioscience International
https://www.cabi.org/isc/datasheet/27160

Flora of North America
http://www.efloras.org/florataxon.aspx?flora_id=1&taxon_id=250006657