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  1. Renouée du Japon (syn. Renouée japonaise) - Japanese knotweed
  2. Reynoutria japonica Houttuyn (syn. Polygonum cuspidatum)
  3. Famille : Polygonaceae
  4. Plantes exotiques envahissantes

Population le long d'un cours d'eau

Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

© Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

Images de plante sur le terrain
Description
La renouée du Japon est une espèce vivace, originaire d’Asie. La tige a un port érigé et mesure de 1 à 3 m de hauteur. Elle est ramifiée, rigide, glabre, creuse et glauque. Elle est de couleur verte et porte parfois des taches rougeâtres. Le système racinaire est composé de rhizomes robustes brunâtres à l’extérieur et orangés à l’intérieur. Ces derniers peuvent mesurer jusqu’à 8 cm de diamètre et se retrouver à 2 ou 3 m de profondeur dans le sol. Le système racinaire est important, il compte pour le 2/3 de la biomasse totale de la plante.

Les feuilles sont de forme ovée et mesurent de 8 à 15 cm de longueur et de 5 à 12 cm de largeur. La base des feuilles est tronquée, la pointe est acuminée et la marge est entière. La face inférieure des feuilles présente des nervures scabres. Les feuilles sont portées par un pétiole glabre qui mesure de 1 à 3 cm de longueur. Il présente à sa base un ochréa mince, membraneux et cylindrique qui mesure de 4 à 6 mm de longueur. Il est glabre ou pubérulent.

L’inflorescence ressemble à une panicule qui regroupe plusieurs fleurs blanches. Ces dernières sont composées de 5 tépales blanc verdâtre de forme ovée et mesurent de 2 à 3 mm de diamètre. Les fleurs sont portées sur un axe pubérulent qui mesure de 4 à 12 cm de longueur.

Le fruit est un akène trigone qui mesure de 2,3 à 3,6 mm de longueur et de 1,4 à 1,9 mm de largeur. Il est brun foncé, luisant et lisse. Il est enfermé dans les tépales qui lui donnent un aspect ailé.

Les pousses végétatives ressemblent à une pousse de bambou. La tige est large et de couleur rouge pourpre devenant verte. Les feuilles sont alternes sur la tige, elles ressemblent aux feuilles matures, mais sont plus petites.
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Espèces semblables
La renouée du Japon peut être confondue avec la renouée de Sakhaline (Reynoutria sachalinensis) puisqu’elle croît dans les mêmes endroits. Cette dernière se distingue par ses feuilles à base fortement cordée qui mesurent plus de 30 cm de longueur.

Un hybride entre la renouée du Japon et la renouée de Sakhaline, la renouée de Bohème (Reynoutria x Bohemica), forme parfois d’immenses colonies de plusieurs centaines de mètres de longueur avec la renouée du Japon. La renouée de Bohème est particulièrement présente en milieu riverain où sa présence affecte la biodiversité des sites envahis. Elle présente des caractères intermédiaires entre la renouée du Japon et la renouée de Sakhaline, par exemple ses feuilles ont une base un peu cordée et mesurent de 10 à 30 cm de longueur.
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Conditions favorables
La renouée du Japon est une espèce exotique et envahissante retrouvée dans les endroits perturbés et ouverts. On la retrouve par exemple, le long des routes et des cours d’eau ainsi que dans les fossés. Sa croissance est ralentie dans les endroits ombragés, pauvres et secs, mais elle peut tout de même y être retrouvée.
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Prévention et répression
La prévention de l’établissement de la renouée du Japon est importante, puisqu’il est difficile de l’éradiquer une fois établie. Pour ce faire, dépister les endroits propices à l’établissement de la plante. Par exemple, les endroits récemment perturbés où de la terre contaminée aurait pu être apportée. Dès que des plants sont retrouvés, les arracher à la main en s’assurant de retirer les rhizomes. Il est important de faire un suivi de ces endroits pendant plusieurs années.

Il est ardu de réprimer la renouée du Japon dû à son système racinaire qui s’étend profondément dans le sol (plus de 2 m). Il importe de commencer sa répression dès l’apparition des populations, de poursuivre les méthodes de lutte sur plusieurs années et d’effectuer un suivi rigoureux des endroits infestés. Une combinaison des différentes méthodes de lutte sera plus efficace contre les populations :
  1. La tonte fréquente des plants (aux 2 semaines) diminue les réserves dans les rhizomes et peut nuire aux populations.
  2. Arracher les populations à la main est peu envisageable lorsque les populations sont grandes. Par contre, il est possible d’excaver les plants, les endroits devraient être revégétalisés par la suite.
  3. L’application d’une bâche au sol pendant au moins 2 ans peut nuire à la croissance de la plante. Il faut faire attention aux plants qui peuvent pousser au travers et autour de la bâche.
Dans des cas de fortes infestations, l’éradication complète de la renouée du Japon est peu envisageable, par contre, il est possible de contrôler les populations et de limiter leur dispersion.
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Informations complémentaires
La reproduction de la plante par les graines est peu étudiée au Canada, toutefois, il ne s’agit pas de son moyen de dispersion principal. Elle se disperse surtout par des fragments de rhizomes et de tiges qui peuvent s’enraciner et produire de nouveaux plants. De petits fragments de rhizomes peuvent se développer jusqu’à 1 m de profondeur dans le sol.

On trouve de la renouée du Japon dans toutes les régions du Québec méridional. De toutes les plantes introduites, c’est probablement celle qui est la plus difficile à éradiquer.
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Références et liens
Anderson H. (2012). Invasive Japanese knotweed (Fallopia japonica (Houtt.)). Best Management Practices in Ontario. Ontario Invasive Plant Council, Ontario. 35 pp.

Barney J. N., Tharayil N., DiTommaso A. & Bhowmik P. C. (2006). The Biology of Invasive Alien Plants in Canada. 5. Polygonum cuspidatum Sieb. & Zucc. [= Fallopia japonica (Houtt.) Ronse Decr.]. Canadian Journal of Plant Science. 86(3): 887-906.

Bond W., Davies G. & Turner R. (2007). The Biology and non-Chemical control of Japanese knotweed (Fallopia japonica (Houtt)). HDRA- Ryton Organic Gardens, Coventry. 5 pp.

Gleason H. A. & Cronquist A. C. (1991). Manual of Vascular Plants of Northeastern United States and Adjacent Canada. 2e éd. New York Botanical Garden. 910 pp.

Wilson L. M. (2007). Key to Identification of Invasive Knotweeds in British Columbia. Ministry of Forest and Range, Forest Practices Branch, British Columbia. 10 pp.

Center for Agriculture and Bioscience International
https://www.cabi.org/isc/datasheet/23875

Flora of North America
http://www.efloras.org/florataxon.aspx?flora_id=1&taxon_id=250060604
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