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  1. Phytoplasme de la phyllodie du trèfle (syn. Pétale vert) - Fraise
  2. Clover phyllody phytoplasma

Malformation et verdissement des fleurs de fraisier

Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

© Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

Information reliée à l'image
Les pétales et les pistils des fleurs de fraisers sont anormalement verts et d’une forme irrégulière (voir flèches). Ces déformations et la virescence sont caractéristiques du pétale vert du fraisier, une maladie causée par des phytoplasmes.
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Généralités
Les phytoplasmes sont des bactéries sans paroi cellulaire leur conférant une forme variée (sphérique, allongée, irrégulière) et sans rigidité. Ils vivent dans le système vasculaire (phloème) des plantes et dans les insectes vecteurs. Le pétale vert serait causé par plus d’un phytoplasme. Il affecte essentiellement le fraisier, l’aster de Chine (reine-marguerite) et le trèfle. Cette maladie est occasionnelle et mineure. Les cultivars Red Coat et Sparkle sont les plus sensibles. Les plants affectés sont généralement rares et isolés dans la fraisière.
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Symptômes
Fleur : présence de pétales verts qui deviennent rouges.
 
Fruit : lors de la formation des fruits, seule la base du réceptacle du fruit s’élargit et rougit.
 
Plant : peut flétrir, mais meurt rarement.
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Ne pas confondre
Le pétale vert peut être confondu avec le phytoplasme de la jaunisse de l’aster. Le pétale vert affecte essentiellement la fleur et la coloration rouge des pétales permet de les distinguer. Le phytoplasme de la jaunisse de l’aster affecte plus sévèrement les organes (feuilles, fleurs et fruits) et les plants affectés meurent. La carence en bore peut causer des symptômes similaires sur les fruits, mais les fleurs infectées auront été sans pétale vert.
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Cycle vital/épidémiologie
Le pétale vert est transmis principalement par les cicadelles. Les phytoplasmes parasitent de façon obligatoire les insectes vecteurs et le phloème des plantes dans lequel ils se multiplient. Les plants infectés le sont à vie. Les cicadelles arrivent des graminées sur lesquelles elles hibernent au stade d’œuf. Vers la mi-juin, l’émergence des larves coïncide avec l’arrivée dans les champs de graminées d’adultes provenant du sud et transportés par les courants d’air chauds. Les larves et les adultes sont donc présents dans les champs de la mi-juin à la fin août. Au cours de la saison, les adultes colonisent d’autres cultures et infectent les plants lorsqu’elles se nourrissent. Pour transmettre la maladie, il faut que les cicadelles soient déjà porteuses. Les cicadelles s’infectent lorsqu’elles se nourrissent sur des plantes infectées. Une période d’incubation variant entre 2 à 3 semaines est nécessaire pour que les phytoplasmes se multiplient dans les cicadelles et aillent se loger dans ses glandes salivaires. Les phytoplasmes sont injectés dans la plante lorsque le vecteur se nourrit sur un plant sain pendant une période de temps substantielle (min 8 heures) pour pouvoir contaminer le phloème. Tous facteurs qui rendent les plantes succulentes augmentent les risques de dommages par les cicadelles (pluies abondantes, excès d’azote, etc.).
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Méthodes de lutte
Pour diminuer cette maladie et la prolifération de cicadelles dans les fraisières, il faut prioriser la lutte aux mauvaises herbes qui sont des plantes réservoirs pour les cicadelles. Il fait désherber le long des fossés, des clôtures et dans les champs, éviter de cultiver la fraise près des champs de laitues et de graminées qui favorisent l’établissement des cicadelles et assurer un bon suivi des populations de cicadelles au champ (filet et pièges collants). La lutte chimique donne des résultats mitigés.
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Références et liens
Converse R. H. (Ed) (1987). Strawberry Green Petal and Similar Diseases. Dans Virus Disease of Small Fruits. United States Department of Agriculture, Agricultural Handbook No. 631. p. 34-38.
 
Lambert L., Laplante G. H., Carisse O. & Vincent C. (2007). Pétale vert du fraisier. Dans Guide de maladies, ravageurs et organismes bénéfiques du fraisier, du framboisier et du bleuetier. CRAAQ (Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec). p. 15-18.
 
Maas J. L. (Eds) (1998). Green Petal. Dans Compendium of Strawberry Diseases. 2e éd. APS Press. The American Phytopathological Society Press, St-Paul, Minnesota. p. 73-74.
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