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Les feuilles de ce plant d'argousier sont chétives et jaunâtres.
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Généralités
L’azote est un élément fondamental des composés organiques comme la chlorophylle, les protéines et les vitamines. Il joue un rôle clé dans la division cellulaire. Une fertilisation azotée adéquate contrôle également le degré d’utilisation des autres éléments minéraux par la plante et nourrit les micro-organismes du sol qui décomposent la matière organique. L’azote est un élément mobile dans la plante et les premiers symptômes de carence se manifestent sur les vieilles feuilles.
L’argousier est un arbuste qui utilise l’azote atmosphérique grâce à son association avec Frankia, un actinomycète présent dans le sol. Des nodules se forment sur les racines lorsque cette association se produit. Cette caractéristique permet à l’argousier de se développer dans des sols où la teneur en azote assimilable est restreinte. Des observations au champ laissent croire que la présence de Frankia ne suffit pas totalement à fournir l’azote nécessaire à l’argousier dans un cadre de production fruitière commerciale. Toutefois, une fertilisation en azote trop optimiste peut affecter le développement des nodules et avoir un impact sur la vigueur des plants. La carence en azote est surtout observée lorsqu’un facteur externe empêche une symbiose efficace entre Frankia et le plant d’argousier.
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Symptômes
Feuille : Les premiers symptômes se manifestent sur les vieilles feuilles. Les plants sont moins vigoureux et les feuilles sont vert pâle ou jaunes. La sénescence et la chute du feuillage sont accélérées.
Tige : La longueur et le calibre des nouvelles tiges sont faibles.
Fruit : Les fruits peuvent chuter avant leur maturation ou connaître une maturation précoce.
Racine : Dépérissement ou une faible production des nodules en raison d’un stress ou d’une fertilisation inadéquate.
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Ne pas confondre
Les symptômes de la carence en azote peuvent être confondus avec ceux de la pourriture racinaire et/ou du collet. La présence de pourriture empêche la sève de circuler normalement dans le plant, ce qui occasionne un ralentissement de la croissance, un jaunissement du feuillage et un dépérissement de l’arbuste. Il faut donc vérifier l’état du collet et des racines pour vérifier s’il s’agit de pourriture ou de carence. La carence sera généralisée à tout le champ ou à une partie du champ si tous les arbres sont fertilisés, irrigués et traités uniformément. Un agent pathogène sera observé ponctuellement, en foyer ou selon un patron précis (ex. : le passage de la machinerie qui aurait transmis l’agent pathogène, le trajet d’un ouvrier avec les outils de taille, etc.). Les analyses foliaires permettent aussi de mieux détecter les carences.
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Conditions favorables
La carence en azote peut être liée aux facteurs environnementaux, aux conditions du sol ou à la plante. Parmi les facteurs environnementaux, il y a les températures froides et humides, le temps nuageux, les températures nocturnes fraîches et les sécheresses. Tous ces facteurs ralentissent le métabolisme et la photosynthèse. Les jeunes plantations sont particulièrement sensibles aux carences en azote. Cette carence est généralement observée lorsque les plantations se trouvent dans un sol pauvre en matière organique et lors de périodes de sécheresse pendant lesquelles les plants subissent un stress hydrique. L’apport trop optimiste d’azote aux plants peut réduire le développement des nodules et affecter la vigueur.
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Prévention
Pour empêcher la carence en azote, il est suggéré de :
- Faire analyser le sol régulièrement ou procéder à une analyse des tissus foliaires afin d’apporter suffisamment d’azote au sol ou en fertilisation foliaire;
- Maintenir le pH du sol entre 5,8 et 7,0;
- Assurer un bon drainage dans les sols trop humides ou compactés pour diminuer la dénitrification;
- Améliorer la structure du sol lorsque possible;
- Porter attention au type d’azote employé (nitrate d’ammonium, urée, solution, etc.) ainsi qu’à la façon dont l’épandage est réalisé.
L’irrigation en période de sécheresse permettrait également de réduire les risques de carence en azote.
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Références et liens
Benson D.R. & Silvester W.B. (1993). Biology of Frankia Strains, Actinomycete Symbionts of Actinorhizal Plants. American Society for Microbiology. Vol. 57, No. 2. Connecticut, p. 293-319.
Bruvelis A. (2015). Experiences about sea buckthorn cultivation and harvesting in Latvia. Proceedings of the 3rd European Workshop on Sea Buckthorn EuroWorkS2014. Finlande, 100 p.
Li T.S.C & Beveridge T.H.J. (2004). Production et utilisation de l’argousier (Hippophae Rhamnoides L.). Conseil national de recherche du Canada, Ottawa, 146 p.
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