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  1. Virus de la mosaïque du tabac (TMV) - Dahlias
  2. Tobacco mosaic virus (TMV)

Malformation et mosaïque sur feuille de dahlia

Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

© Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

Information reliée à l'image
Une feuille de dahlia présente un limbe gaufré et une mosaïque constituée de plages irrégulières jaunes. Les plants présentaient du nanisme (non visible ici). Les tests de laboratoire (test ELISA) ont révélé la présence du virus de la mosaïque du tabac (TMV).
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Généralités
Le virus de la mosaïque du tabac (TMV - Tobamovirus) est un virus ubiquiste qui a une distribution mondiale. Il affecte les solanacées (tomate, poivron, tabac), le concombre, et une vaste gamme de plantes ornementales dont les plus sensibles sont le cyclamen, le dahlia, les gesnériacées, le glaïeul, l’impatiente, l’iris, le lis et le pétunia. Il est capable d’induire seul des symptômes, mais les dommages sont accentués lorsqu’ils sont jumelés à d’autres virus et particulièrement avec le virus de la mosaïque de la tomate (ToMV) qui appartient également au genre viral. Le TMV est fréquent, mais cause rarement des dommages d’importance économique.
 
Le TMV a été le premier virus découvert il y a plus d'un siècle et le premier virus à être purifié. Il a depuis donné des informations fascinantes sur la manière dont les virus infectent leurs hôtes. La recherche sur le TMV a également conduit à des découvertes importantes sur les principes généraux de la vie et récompensées par un prix Nobel.
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Symptômes
Les symptômes sont nombreux et varient selon la plante, le stade de développement de la plante, les conditions environnementales et la souche virale. Une liste non exhaustive des symptômes est présentée ici.
 
Feuille : présence de mosaïques vert clair et vert foncé (ou jaune et vert), de marbrures, de malformations (gaufrage, enroulement, limbe recroquevillé, rabougri ou filiforme), d’anomalies de coloration (jaunissement, rougissement, pourpre, bronze), d’éclaircissement des nervures, de taches ou de stries jaunes à brunes ou de lésions nécrotiques.
 
Fleur : les pétales sont déformés, enroulés ou avec des stries nécrotiques.
 
Fruit : forme anormale, lésions brunes ou noires, calibre réduit.
 
Tige : anomalies de coloration, élongation anormale ou en forme de « balai de sorcière ».
 
Plant : nanisme, retard de croissance et déformation.
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Ne pas confondre
Certains des symptômes du TMV peuvent être confondus avec des températures élevées, des dégâts d’alimentation par les insectes, une phytotoxicité par les herbicides ou les régulateurs de croissance et une carence ou une toxicité minérale. Un test de diagnostic est requis pour confirmer le virus.
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Cycle vital/épidémiologie
Le TMV est transmis principalement par simple contact et les inoculations mécaniques (outil, sol, bouturage, mains des travailleurs, etc.). Il n’est pas transmis par la semence ni le pollen et aucun vecteur n’est connu. Le TMV est particulièrement redoutable dans les cultures à cause de sa transmission par simple contact, sa longue persistance hors de la plante (débris végétaux, mauvaises herbes, sol, structures de serre, vêtements), sa résistance à la chaleur et à la sécheresse et sa stabilité à des températures variant entre 4 et 50 °C. Le TMV est facilement transmis par les travailleurs qui fument!
 
Ce virus pénètre dans les plants par de microblessures (trichomes cassés, glandes endommagées, etc.) liées à la manipulation des plants ou aux équipements. Une fois à l’intérieur de la cellule, un processus complexe est mis en branle pour que le virus puisse se déplacer de cellule en cellule où il atteint finalement le système vasculaire de la plante. Le virus est propagé par le phloème, de manière systémique, dans toute la plante. La multiplication virale est optimale dans les cellules épidermiques, dans le mésophylle des feuilles ainsi qu’au niveau de poils racinaires et de trichomes.
 
Le TMV peut se multiplier uniquement à l'intérieur d'une cellule vivante, mais il peut survivre à l'état dormant ou passer l'hiver dans des débris végétaux infectés ou des hôtes pérennes (mauvaises herbes), conservant ainsi sa capacité à infecter les plantes en croissance pendant des années après la mort de la partie de la plante infectée. La plupart des autres virus meurent lorsque le tissu végétal meurt. Les pratiques agricoles, telles que la culture en continu, peuvent poser un problème particulier, surtout en serres, où l'inoculum de TMV s’accumule sans cesse parce qu’il peut infecter plus d'une espèce de plante.
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Méthodes de lutte
La lutte contre le TMV est très difficile. Les mesures d’hygiène doivent être strictes. Il faut utiliser des semences et des plants exempts de virus. Idéalement, cultiver les plantes par graine plutôt que par voie végétative et prioriser les variétés résistantes lorsqu’elles sont disponibles. Dépister régulièrement les boutures, les plants mères, les nouveaux arrivages de plantes et les plantes très sensibles. Assurer une lutte efficace contre les mauvaises herbes (champ, intérieur et extérieur des serres). Les travailleurs doivent se laver fréquemment et soigneusement les mains après avoir manipulé des produits du tabac ou des plantes infectées par le TMV. Nettoyer régulièrement les vêtements de travail. Ne pas garder sur soi des produits du tabac dans les poches des vêtements portés pour le travail. En cours de production, enlever et détruire les plantes infectées et les plantes saines avoisinantes ainsi que les résidus de culture. Les plantes infectées doivent être sorties des rangs en les plaçant dans des sacs de plastique fermés pour éviter tout contact avec les plantes saines. Éviter de cultiver des plantes saines dans le même environnement que des plantes infectées. Au champ, la rotation des cultures avec des plantes non hôtes est également efficace. Une fois que la plante est virosée, il n’existe aucune méthode de lutte curative.
 
En serre, en plus des mesures énumérées précédemment, nettoyer et désinfecter les serres et tout le matériel utilisé (outils, plateaux, pots, sol, etc.). Jeter les terreaux ou sols contaminés. Des pédiluves à l’entrée des serres sont obligatoires. Pour éviter de transmettre le virus d'une plante infectée à des plantes saines, le tuyau d'arrosage ou l'arrosoir ne doit pas entrer en contact avec les plantes malades.
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Références et liens
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