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  1. Virus de la maladie bronzée de la tomate (TSWV) - Gloxinia
  2. Tomato spotted wilt virus (TSWV)

Taches en anneaux et brûlures sur feuilles de gloxinia

Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

© Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

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Un jeune plant de gloxinia cultivé en serre montre des taches brunes en forme d’anneaux concentriques sur les feuilles médianes. Une brûlure de l’apex est également visible. Les nouvelles feuilles sont partiellement à complètement brûlées. Il y a affaissement du point de croissance. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du virus de la maladie bronzée de la tomate (TSWV).
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Généralités
Le virus de la maladie bronzée de la tomate (TSWV - Tospovirus) est un virus important qui peut infecter plus de 1 000 espèces de plantes réparties dans au moins 86 familles comprenant les solanacées (tomate, poivron, aubergine), différents légumes (haricot, laitue) et légumineuses, de nombreuses plantes ornementales (annuelles et vivaces) et mauvaises herbes. Le TSWV est relevé dans les régions tropicales, subtropicales et tempérées. La floriculture est une source majeure de cette maladie en serre au Canada. Il est observé principalement en serre, mais également en champ depuis 1989. Le virus des taches nécrotiques de l'impatiente (INSV) et le TSWV sont des virus très proches qui causent des symptômes similaires. Certains cultivars de pétunia sont de bonnes plantes indicatrices de la présence des virus INSV et TSWV. Ces cultivars de pétunia attirent les thrips, mais ne leur permettent pas ou très rarement de compléter leur cycle de développement. Les plants infectés jeunes sont plus sévèrement affectés. Les pertes de rendement sont surtout liées à la qualité esthétique des plantes. Une co-infection entre le TSWV et l’INSV accroit les pertes.
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Symptômes
Les symptômes sont nombreux et varient selon la plante. La sévérité de la maladie dépend de la virulence de la souche du virus, de la sensibilité et du stade de développement de la plante et des conditions environnementales.
 
Feuille : présence de taches jaunes ou nécrotiques, en anneaux concentriques jaunes ou bruns, de mosaïques, d’un patron de lignes jaunes ou nécrotiques en forme de zigzag et de nécrose des nervures. Les dommages débutent généralement dans la partie basale du limbe, près du pétiole, puis progressent sur le limbe. Parfois affaissement des points de croissance et brûlures apicales.
 
Fleur : avortement potentiel, déformation et chute des fleurs.
 
Tige : lésions brunes à beiges sur l’épiderme.
 
Plant : rabougrissement, nanisme, flétrissement puis mortalité. La mortalité est rapide lorsque les transplants sont moyennement à fortement infectés tandis que les symptômes se manifestent plus tardivement lorsque l’infection est légère.
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Ne pas confondre
Chez le gloxinia, le TSWV peut être confondu avec une maladie racinaire causée par le champignon Phytophthora parasitica lorsque les plants sont jeunes ou nouvellement transplantés. Dans ce cas, il y aura pourriture des racines et du collet et des spores du champignon seront observées.
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Cycle vital/épidémiologie
Deux des plus grands réservoirs du virus TSWV incluent les mauvaises herbes et les plantes ornementales vivaces. Ce virus et ses vecteurs sont fréquemment propagés lors du transport des plantes ornementales et des transplants, ce qui explique la grande diversité mondiale de plantes liée à ce virus. Le TSWV est transmis essentiellement par une dizaine d’espèces de thrips selon le mode persistant. Au Canada, les infections se font uniquement par le thrips des petits fruits (Frankliniella occidentalis) et le thrips du tabac (F. fresca). Seules les larves peuvent acquérir le TSWV d’une plante infectée en se nourrissant au moins 15 minutes sur celle-ci. La transmission n’est réalisée que par l’adulte en s’alimentant sur les feuilles ou les fleurs. Les thrips sont au maximum de leur capacité infectieuse 22 à 30 jours après avoir acquis le virus et sont porteurs toute leur vie. Chez les thrips, le virus ne se transmet pas d’une génération à l’autre. Les symptômes apparaissent entre 7 et 14 jours après l’inoculation, mais des symptômes locaux peuvent parfois apparaître 2 jours après l’alimentation des thrips. Le virus peut également être transmis par le greffage et très rarement par la semence.
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Méthodes de lutte
La lutte contre le TSWV est très difficile. Les mesures d’hygiène doivent être strictes. Il faut utiliser des semences et des plants exempts de virus pour briser la relation insecte-maladie, assurer une lutte efficace contre les mauvaises herbes (champ, intérieur et extérieur des serres) et éliminer et détruire les plants infectés et les résidus de culture.
 
En champ, le TSWV hiverne dans quelques mauvaises herbes et la dispersion de la maladie par les thrips infectés vers les plantes saines et les mauvaises herbes se font sur une courte période au printemps. Selon la culture, il est préférable de décaler la production au champ ou en pépinière pour éviter cette période.
 
En serre, il est préférable de respecter un temps d’arrêt d’au moins un mois entre deux cultures et d’accroitre la température (40 °C pendant 10 à 15 jours) pour abaisser ou éliminer la population de thrips. Nettoyer et désinfecter les serres et tout le matériel utilisé (outils, plateaux, pots, sol, etc.). Des pédiluves à l’entrée des serres sont obligatoires. Installer des moustiquaires à mailles très serrées devant les entrées d’air, briser le cycle vital des thrips en appliquant au sol de la chaux hydratée ou de sulfate de cuivre, deux à trois fois par année. Dépister les thrips avec des pièges collants bleus jumelés avec des phéromones et si possible, insérer des pétunias qui sont d’excellentes plantes indicatrices de ce virus. Éviter de produire des plantes ornementales autour ou dans la même serre que les transplants de tomate car elles attirent les thrips. La lutte biologique est disponible et efficace. Les traitements insecticides devraient être utilisés en dernier recours.
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Références et liens
Daughtrey M. L., Wick R. L. & Peterson J. L. (Eds) (2006). Tomato Spotted Wilt and Impatiens Necrotic Spot. Dans Compendium of Flowering Potted Plant Diseases. APS Press, The American Phytopathological Society, St-Paul, Minnesota. p. 69-72.
 
Dreistadt S. H. (2001). Impatiens Necrotic Spot Virus and Tomato Spotted Wilt Virus. Dans Integrated Pest Management for Floriculture and Nurseries. University of California, Publication 3402. p. 126-129.

http://www.agrireseau.qc.ca/legumesdeserre/documents/VO222.pdf

http://vegetablemdonline.ppath.cornell.edu/factsheets/Virus_SpottedWilt.htm

https://ag.umass.edu/greenhouse-floriculture/fact-sheets/impatiens-necrotic-spot-virus-tomato-spotted-wilt-virus

http://extension.colostate.edu/topic-areas/yard-garden/greenhouse-plant-viruses-tswvinsv-2-947/
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