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  1. Virus de l'enroulement de la pomme de terre (PLRV) - Pomme de terre
  2. Potato leafroll virus (PLRV)

Enroulement et brûlure de la marge d'une intensité différente sur feuilles de pomme de terre

Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

© Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

Information reliée à l'image
Une jeune feuille de pomme de terre (cv 'FL-1207') est très petite et repliée lorsque comparée à une feuille plus âgée qui montre des folioles avec une marge brûlée enroulée vers le haut. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du virus de l’enroulement de la pomme de terre (Potato Leaf Roll Virus (PLRV)).
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Généralités
Le virus de l’enroulement de la pomme de terre (PLRV - Luteovirus) est présent dans toutes les régions productrices de pommes de terre. Il affecte principalement les solanacées (plantes cultivées et adventices). Le PLRV est fréquent et sévère pour les pommes de terre de semence, car cela peut mener au déclassement de lots et fréquent et mineur pour la pomme de terre de consommation. Le PLRV cause deux types d’enroulement soit l’enroulement primaire et l’enroulement chronique (secondaire). L’enroulement primaire survient au début de la saison et est transmis par les pucerons (infection au champ) tandis que l’enroulement chronique est issu de tubercules infectés par le virus. Le PLRV affecte peu les rendements dans le cas de l’enroulement primaire, mais occasionne des pertes importantes de rendement et de la qualité des tubercules dans le cas de l’enroulement chronique. Les tubercules destinés à la transformation et qui ont été cultivés dans un champ gravement touché par le PLRV sont automatiquement rejetés.
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Symptômes
Les symptômes sont fonction de la souche de virus, des cultivars de pomme de terre, des conditions de croissance, mais surtout du type d’enroulement. L’enroulement chronique cause des symptômes plus sévères que l’enroulement primaire.
 
Enroulement primaire
Feuille : les jeunes feuilles s’enroulent vers le haut, sont vert pâle (variétés à peau blanche) ou rosées (variétés à peau rouge), et moins souples que les feuilles saines. Si les plants sont infectés tôt en saison, toutes les feuilles montreront des symptômes.
 
Tubercule : tard en saison, présence de nécrose réticulée brun pâle à brun foncé dans la chair, près du talon. Les symptômes progressent ensuite dans la chair. Les symptômes sont surtout visibles lors de l’entreposage. Réduction du nombre et de la grosseur des tubercules.
 
Plant : tôt en saison, les plants ont un retard de croissance, mais restent debout. Tard en saison, les plants ont peu ou pas de symptôme.
 
Enroulement chronique
Feuille : les symptômes débutent sur les vieilles feuilles qui sont vert pâle, enroulées, sèches, durcies et prennent un aspect cuir au toucher. Éventuellement, les vieilles feuilles meurent et les feuilles médianes et terminales jaunissent.
 
Tubercule : parfois présence de nécrose réticulée brun pâle à brun foncé dans la chair près du talon. Les symptômes progressent dans la chair. Les symptômes sont surtout visibles lors de l’entreposage. Réduction du nombre et de la grosseur des tubercules.
 
Plant : ont un retard de croissance ou du nanisme, mais le port de la plante est plus dressé et les entrenoeuds sont courts.
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Ne pas confondre
L’enroulement primaire peut être confondu avec la jambe noire (Pectobacterium spp. – symptômes présents également sur la tige), la rhizoctonie (Rhizoctonia solani - symptômes présents également sur la tige et les racines), le phytoplasme de la jaunisse de l’aster (feuilles terminales en rosette, prolifération de tiges, flétrissement des plants) et le balai de sorcière (phytoplasme – prolifération de pousses à la base des tiges, feuilles sont rondes et simples).
 
La nécrose réticulée des tubercules peut être confondue avec le flétrissement verticillien (Verticillium spp. - symptômes présents également sur la tige et les racines), la fusariose vasculaire (Fusarium oxysporum – brunissement du système vasculaire de la tige), des dommages causés par les défanants ou des stress de chaleur (brûlures internervaires).
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Cycle vital/épidémiologie
Le PLRV hiverne dans les tubercules infectés, les déchets et les repousses infectées de pomme de terre et les tubercules de semence infectés. Aucune plante réservoir d’importance n’a été répertoriée au Canada même si le virus peut infecter la morelle noire (Solanum nigrum) et la bourse-à-pasteur (Capsella bursa-pastoris). Les vecteurs sont les pucerons et les tubercules de semence infectés. Le puceron vert du pêcher (Myzus persicae) est le principal vecteur et le plus efficace parmi la dizaine d’espèces qui transmettent le PLRV. Les pucerons acquièrent le virus de façon persistante lorsqu’ils se nourrissent sur des plants de pommes de terre infectés. Après une période d’incubation, ils injectent le virus à des plants de pommes de terre sains en se nourrissant. Les pucerons infectés le demeurent à vie. Le PLRV est localisé et véhiculé par le phloème des plants. Certaines variétés, dont Russet Burbank, peuvent montrer des anomalies de coloration dans le phloème. Le PLRV peut nuire à la translocation des sucres, à la résistance aux stress et réduire la qualité et le rendement en tubercules. Le virus est propagé sur de longues distances par les pucerons ailés et sur le rang par les pucerons aptères. Les plants matures sont plus résistants à l’infection.
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Méthodes de lutte
Pour contrôler le PLRV, il faut utiliser des semences certifiées exemptes de maladie, des cultivars résistants ou tolérants et supprimer les plants, les tubercules et les volontaires infectés de pommes de terre. Dépister régulièrement les pucerons. L’emploi d’insecticides pour réduire les populations de pucerons peut avoir un effet protecteur, compte tenu du temps d’incubation requis par le virus avant de pouvoir être transmis dans des plants sains. Le défanage limite la propagation du virus aux tubercules.
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Références et liens
Banks E. (Ed) (2004). Leafroll and Net Necrosis (Potato Leafroll Virus). Dans Potato Field Guide - Insects, Diseases and Defects. Publication 823. Ministry of Agriculture and Food, Ontario. p. 101-102.
 
Richard C. & Boivin G. (1994). Enroulement de la pomme de terre. Dans Maladies et Ravageurs des Cultures Légumières au Canada. La Société Canadienne de Phytopathologie et la Société d'Entomologie du Canada, Canada. p. 266-267. (http://phytopath.ca/wp-content/uploads/2014/10/MRCLC/ch16-pomme-de-terre.pdf)

Stevenson W. R., Loria R., Franc G. D. & Weingartner D. P. (Eds) (2001). Potato leafroll virus. Dans Compendium of Potato Diseases. 2e éd. APS Press. The American Phytopathological Society Press, St-Paul, Minnesota. p. 63-64.

http://plantdepommedeterre.org/index/virus-de-l-enroulement-plrv

https://potatoes.ahdb.org.uk/media-gallery/detail/13214/2653

http://www.plantwise.org/KnowledgeBank/Datasheet.aspx?dsid=42783
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