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  1. Pourriture molle bactérienne - Melons (cantaloup, melon miel, etc.)
  2. Bacterial soft rot
  3. Bactérie : Pectobacterium carotovorum (syn. Erwinia carotovora subsp. carotovora)

Taches aqueuses sur melon

Isabelle Couture - MAPAQ

© Isabelle Couture - MAPAQ

Information reliée à l'image
Sur l’épiderme de ce melon provenant d'un champ, présence de taches brunes, rondes à irrégulières, et aqueuses. Les taches sont fendues et commencent à s’enfoncer dans la chair. La chair montre une pourriture brune (non visible ici). Une odeur nauséabonde émanait de cette pourriture. Les tests de laboratoire ont révélé la présence de la bactérie Pectobacterium carotovorum, responsable de la pourriture molle bactérienne. Le champignon Geotrichum sp. a également été isolé du fruit. Il cause la pourriture sure ("Sour rot"). Il est souvent observé dans les tissus dégradés en complexe avec des bactéries.
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Généralités
La bactérie Pectobacterium carotovorum s’attaque à une grande variété de légumes (brocoli, carotte, chou, pomme de terre, tomate, etc.) et de plantes ornementales (amaryllis, bégonia, calla, cyclamen, dracena, impatiens, violette africaine, etc.). C’est une bactérie pectinolytique qui dissout la lamelle moyenne entre les cellules à l’aide de ses enzymes. Cette action accélère la dégradation des tissus, les rendant mous et spongieux. Elle prolifère rapidement à l’intérieur de la plante provoquant une liquéfaction des tissus et une odeur nauséabonde caractéristique.
 
Chez les cucurbitacées, le concombre est sensible, mais cette maladie demeure un problème occasionnel et mineur. La pourriture molle bactérienne se manifeste au champ, en serre (concombre), en entrepôt et lors du transport des denrées vers les points de vente, lorsque les conditions climatiques ou environnementales sont chaudes et humides. Parfois les pertes peuvent être importantes en entrepôt lorsque les conditions d’entreposage (réfrigération) sont inadéquates.
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Symptômes
Fruit : présence d’une pourriture molle beige à brune et humide de la chair causant la liquéfaction des tissus. L’extérieur du fruit peut être sans symptôme.
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Ne pas confondre
Sur le fruit des cucurbitacées, ce symptôme peut être confondu avec celui causé par le flétrissement bactérien (Erwinia tracheiphila).
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Cycle vital/épidémiologie
Les bactéries de la pourriture molle peuvent survivre plusieurs mois dans le sol, sur les débris végétaux et les rhizomes infectés. Elles sont propagées par l’eau (éclaboussures, ruissellement, eau d’irrigation), les outils et les insectes. Elles pénètrent dans les tissus surtout par les blessures, mais également par l'extrémité stylaire des fruits comme dans le cas des cucurbitacées. Les infections surviennent souvent lorsqu’un autre agent pathogène a déjà envahi les tissus (ex. : Fusarium spp., blessures par les insectes, etc.). Pour son développement, la bactérie requiert des températures élevées, une humidité importante et un sol humide. Les bactéries sont actives entre 5 et 37 °C, avec un optimum entre 20 et 30 °C. Lorsque l’humidité relative est élevée et que la ventilation est inadéquate, la maladie peut se propager d’un plant infecté à un plant sain.
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Méthodes de lutte
Pour limiter la propagation de la bactérie P. carotovorum, il faut cultiver dans des sols bien drainés, sur des billons lorsque requis, récolter dès que la production a atteint sa maturité, refroidir le plus rapidement possible les produits destinés à l’entreposage, minimiser les blessures et les meurtrissures et éliminer les résidus de cultures. Assurer une bonne gestion du climat (température et humidité relative basses et bonne ventilation) lors de l’entreposage et le transport vers les marchés. La lutte chimique est inefficace et la lutte biologique non disponible.
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Références et liens
Blancard D., Lecoq H. & Pitrat M. (1991). Altérations humides, déliquescentes des fruits. Dans Maladies des Cucurbitacées – Observer, Identifier, Lutter. INRA. p. 183.
 
Richard C. & Boivin G. (1994). Pourriture molle. Dans Maladies et Ravageurs des Cultures Légumières au Canada. La Société Canadienne de Phytopathologie et la Société d'Entomologie du Canada, Canada. p. 253-255. (http://phytopath.ca/wp-content/uploads/2014/10/MRCLC/ch16-pomme-de-terre.pdf)
 
Zitter T. A., Hopkins D. L. & Thomas C. E. (Eds) (1996). Bacterial Soft Rot. Dans Compendium of Cucurbit Diseases. APS Press, The American Phytopathological Society, St-Paul, Minnesota. p. 47.
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