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  1. Anthracnose - Bleuet en corymbe
  2. Anthracnose
Champignon :
  1. Colletotrichum sp.

Taches brunes et spores noires du champignon sur feuilles de bleuet en corymbe

Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

© Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

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Sur des feuilles de bleuet en corymbe, présence de taches circulaires brunes à la face supérieure et de taches brunes, avec un centre noir, à la face inférieure. Les taches sont plus grandes à la face inférieure. Le centre noir des taches est composé de structures fongiques (voir flèches). Les observations microscopiques ont révélé la présence du champignon Colletotrichum sp., responsable de l’anthracnose chez le bleuet en corymbe.
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Généralités
L’anthracnose est une maladie fongique importante du bleuet en corymbe qui est causée essentiellement par les champignons Colletotrichum gloeosporioides et C. acutatum. Ces champignons affectent également la pomme, le raisin et d’autres fruits et légumes. L’anthracnose peut causer des pertes au champ (entre 3 et 5 %) mais les plus grandes pertes (jusqu’à 100 %) surviennent lors de l’entreposage des fruits. Depuis l’an 2000, cette maladie a pris de l’ampleur au Québec, principalement à cause de l’implantation du populaire cultivar Patriot, particulièrement sensible à l’anthracnose. Aujourd’hui, l’anthracnose est considérée comme un problème fréquent et sévère et extrêmement difficile à détecter avant la récolte. Au champ, les plants infectés sont distribués de manière éparse.
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Symptômes
La maladie est surtout apparente sur les fruits mûrs.
 
Feuille : présence de petites taches circulaires rouges ou brunes à la face supérieure et brune à noire à la face inférieure.
 
Fleur : brunissement et flétrissement des inflorescences.
 
Fruit : ramollit, s’affaisse, se ratatine, et pourrit. À l’extrémité des fruits mûrs, dans la zone du calice, présence de spores d’une couleur orange à saumon.
 
Tige : sur les jeunes tiges, présence de taches rouges ou brunes, avec ou sans présence de petites cavités ou perforations. Ces perforations sont brunes, liégeuses au centre et les tissus avoisinants sont rougeâtres.
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Ne pas confondre
Sur la feuille, l’anthracnose peut être confondue avec la rouille de la pruche (Pucciniastrum vaccinii – présence de pustules de couleur rouille, absence de symptôme sur les fruits), des taches virales (absence de symptôme sur les fruits) ou d’autres taches foliaires.
 
Sur les fruits, l’anthracnose peut être confondue avec la moisissure grise (Botrytis cinerea - spores et duvet grisâtres), les excès de chaleur (aucune sporulation orange) et la pourriture sclérotique (Monilinia vaccinii-corymbosi - fruit dur).
 
Sur la tige, l’anthracnose peut être confondue avec des chancres de tige (Fusicoccum sp. et Phomopsis sp. - absence de trou ou de cavité, absence de symptôme sur les fruits), des dégâts d’insectes (présence de larves dans les tiges, absence de symptôme sur les fruits) ou des taches d’origine virale (absence de symptôme sur les fruits).
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Cycle vital
Le champignon hiverne sur et dans les tiges infectées, les bourgeons floraux et les fruits infectés tombés au sol sous la forme de mycélium. Au printemps, les conidies produites sont dispersées par les éclaboussures d’eau, la machinerie et les travailleurs. L’infection se produit lorsque la température varie entre 15 et 27 °C et qu’il y a un minimum de 12 heures consécutives de mouillure. Lors du mûrissement des fruits, le champignon se développe de façon optimale entre 20 et 27 °C sous des conditions humides. Les conidies sont libérées en continu la majeure partie de la saison. Les infections se font entre la floraison et la récolte, mais majoritairement à la floraison. Les infections demeurent latentes jusqu’au début du mûrissement des fruits.
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Méthodes de lutte
Pour empêcher le développement de l’anthracnose dans les bleuetières, il faut éviter toutes les pratiques culturales qui favorisent la croissance végétative (excès d’azote) et l’irrigation par aspersion. Il faut favoriser la circulation d’air entre les plants par de bonnes pratiques de taille, désinfecter les outils de taille et éliminer les tiges et les fruits infectés. Les traitements fongiques sont efficaces s’ils sont réalisés dans la bonne fenêtre de traitement soit à la floraison et à la récolte. Des cultivars résistants sont disponibles (Draper, Elliot, Liberty). Refroidir rapidement les fruits lors de la récolte et les entreposer à 2 °C.
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Traitements phytosanitaires Références/liens
Caruso F. L. & Ramsdell D. C. (Eds) (1995). Anthracnose Fruit Rot (Ripe Rot). Dans Compendium of Blueberry and Cranberry Diseases. APS Press. The American Phytopathological Society Press, St-Paul, Minnesota. p. 17.

Lambert L., Laplante G. H., Carisse O. & Vincent C. (2007). L’anthracnose du bleuet en corymbe. Dans Guide de maladies, ravageurs et organismes bénéfiques du fraisier, du framboisier et du bleuetier. CRAAQ (Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec). p. 200-203.

http://www.agrireseau.qc.ca/Rap/documents/b04pf12.pdf
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