Imprimer tout
Imprimer texte
  1. Fusariose vasculaire (syn. Flétrissement fusarien) - Tomate
  2. Fusarium wilt
Champignon :
  1. Fusarium oxysporum f. sp. lycopersici (FOL)

Chancre sur tiges de tomate

Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

© Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

Information reliée à l'image
Deux sections de tige de tomate de serre (cv 'Trust') montrent de longs chancres bruns apparaissant sur un seul côté de la tige. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Fusarium oxysporum f. sp. lycopersici (FOL), responsable de la fusariose vasculaire chez la tomate.
Lire la suite
Généralités
La fusariose vasculaire causée par le champignon Fusarium oxysporum f. sp. lycopersici est devenue une maladie peu importante de la tomate de champ depuis l’introduction des gènes I-1 et I-2 qui confèrent la résistance à la race 1 et 2 de la plupart des hybrides de tomate cultivés au Canada. Il existe trois races de FOL (races 1, 2 et 3). Les pertes sont maintenant minimes.
 
En serre, la fusariose vasculaire est une maladie répandue et particulièrement dévastatrice dans les serres chaudes. Elle n’affecte que la tomate et d'autres espèces de Lycopersicon ainsi que quelques mauvaises herbes (amarante (Amaranthus), mauve (Malva), digitaire (Digitaria)). La fusariose vasculaire est à progression plus rapide et plus agressive que la verticilliose, car le champignon se déplace rapidement dans le système vasculaire. L’impact sur les rendements peut être sévère si des cultivars sensibles ont été utilisés.
Lire la suite
Symptômes
En général, les premiers symptômes s’intensifient jusqu’à ce que la plante entière montre des symptômes.
 
Plantule : jaunissement et flétrissement des feuilles basales qui se courbent vers le bas (épinastie). Croissance réduite, flétrissement et mortalité. Brunissement du système vasculaire.
 
Feuille : jaunissement et flétrissement des feuilles après la floraison demeurent le symptôme externe le plus commun. Lorsque la maladie progresse, il y a un jaunissement et un brunissement entre les nervures, souvent sur un seul côté de la feuille, symptôme caractéristique des maladies vasculaires. Flétrissement qui s’accentue aux moments les plus chauds de la journée puis mortalité des feuilles qui ne tombent pas. La progression de la maladie se fait des vieilles feuilles vers les jeunes.
 
Fruit : pourriture et chute des fruits au sol.
 
Tige : sur un seul côté de la tige, présence d’une bande longitudinale jaune sur l’épiderme qui se transforme progressivement en un chancre, exposant le cortex qui devient brun et légèrement déprimé. La zone chancreuse peut s'étendre sur plusieurs dizaines de centimètres. Coloration brun rougeâtre à brun foncé du système vasculaire qui n’est visible que si la tige est coupée longitudinalement. La moelle n'est pas affectée. L’anomalie de coloration peut progresser plus haut vers les feuilles. Des racines adventives peuvent se former sur la tige.
 
Collet : brunissement du système vasculaire.
 
Racine : brunissement du système vasculaire. Les racines secondaires sont plus petites et pourrissent.
 
Plant : flétrissement et mortalité.
Lire la suite
Ne pas confondre
Sur le feuillage et la tige, la fusariose vasculaire peut être confondue avec la verticilliose (Verticillium spp. – jaunissement moins prononcé sur le feuillage, brunissement confiné au système vasculaire) et à d’autres maladies qui causent du flétrissement comme la fusariose des racines et du collet (Fusarium oxysporum f. sp. radicis-lycopersici (FORL) – n’affecte pas seulement le système vasculaire). Sur la tige, elle peut être confondue avec la moelle noire (Pseudomonas corrugata – moelle est atteinte).
Lire la suite
Cycle vital
FOL hiverne sous la forme de mycélium et de chlamydospores dans le sol de nombreuses années, les résidus de plantes (surtout racines) et les mauvaises herbes. Après la germination des chlamydospores, la dissémination des micro- et macroconidies se fait, sur de longues distances, par la semence, par le sol contaminé, la machinerie, le matériel, les travailleurs et le sol adhérant aux transplants lors du repiquage. Le champignon pénètre dans les racines par les blessures où il va se loger dans le système vasculaire où il entrave le transport de l’eau et des éléments nutritifs. Il pénètre aussi directement par les racines où émergent les racines secondaires. Les infections et le développement de la maladie se font à une température avoisinant 28 °C. Les conditions favorables au développement de la maladie sont des jours courts, un sol léger et acide, une faible intensité lumineuse, une faible humidité du sol et des tissus végétaux carencés (N, P, Ca) et des températures du sol près de 28 °C. Les attaques de nématodes à galles ou cécidogènes (Meloidogyne spp.) et les sols asphyxiants augmenteraient la sensibilité de la tomate à la fusariose vasculaire.
Lire la suite
Méthodes de lutte
Pour limiter le développement de la fusariose vasculaire, la meilleure façon est d’employer des cultivars résistants. D’autres mesures sont également connues comme l’utilisation de semences certifiées exemptes de maladie ou de transplants sains, éviter les blessures aux racines, de trop réchauffer les couches (température < 28 °C) et chauler afin de maintenir le pH du sol entre 6,5 et 7. Assurer une fertilisation équilibrée en éléments majeurs (N, P, K), particulièrement de l’azote sous forme de nitrates. Éviter de disséminer l’agent pathogène par les sols, l’équipement et le matériel contaminés et les travailleurs. Bien nettoyer les serres (armature et matériel). Quelques agents de lutte biologique sont disponibles pour lutter contre FOL. La rotation des cultures doit être longue (3 à 4 ans) et est souvent inefficace, car Fusarium oxysporum colonise à long terme les sols.
Lire la suite
Traitements phytosanitaires Références/liens
Jones J. J., Zitter T. A., Momol T. M. & Miller S. A. (Eds) (2014). Fusarium Wilt. Dans Compendium of Tomato Diseases and Pests. 2e éd. APS Press. The American Phytopathological Society Press, St-Paul, Minnesota. p. 28-29.
 
Richard C. & Boivin G. (1994). Fusariose vasculaire de la tomate. Dans Maladies et Ravageurs des Cultures Légumières au Canada. La Société Canadienne de Phytopathologie et la Société d’Entomologie du Canada, Canada. p. 302 et 380-381. (http://phytopath.ca/wp-content/uploads/2014/10/MRCLC/ch18-tomate.pdf)

http://eap.mcgill.ca/agrobio/ab320-05.htm

http://ephytia.inra.fr/fr/C/5012/Tomate-Fusarium-oxysporum-f-sp-lycopersici-FOL

http://vric.ucdavis.edu/ucd-access/VC3%20workgroup/VegCropsPT_2014/01%20Davis%20Fusarium%20Diseases%20of%20Tomato%20Dec%202014.pdf
Lire la suite

Ceci est la version du site en développement. Pour la version en production, visitez ce lien.

En cliquant sur « Accepter tous les cookies », vous acceptez le stockage de ces témoins de connexion sur votre appareil. Ceux-ci permettent au CRAAQ de générer des statistiques et d'améliorer votre expérience utilisateur. Vous pourrez les désactiver en tout temps dans votre fureteur Web.