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  1. Virus de la mosaïque du pépino (PepMV) - Tomate
  2. PepMV

Anomalie de coloration et malformation sur épiderme

Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

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Des tomates rouges de serre (cv 'Torero') montrent des zones qui demeurent vertes. Elles sont de taille et de forme variables. Sur le fruit vert, de petites dépressions brunâtres sont regroupées sur un seul côté du fruit. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du virus de la mosaïque du pépino (PepMV).
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Généralités
Le virus de la mosaïque du pépino (PepMV- Potexvirus) cause une maladie relativement récente au Canada (2001). Ce virus a été décrit pour la première fois en 1980 au Pérou sur pépino (Solanum muricatum). Il est demeuré un problème mineur pendant près de 20 ans. Aujourd’hui, le PepMV est recensé dans tous les pays producteurs de tomate de serre. Il affecte essentiellement la tomate et quelques adventices. À l’échelle expérimentale, d’autres solanacées (aubergine et pomme de terre), le basilic et le tabac ont présenté des symptômes lorsque le virus a été introduit dans la plante, mais en production commerciale, ils n’expriment pas de symptôme. Les pertes de rendement sont généralement mineures, mais la qualité des fruits peut être considérablement réduite. Les plants affectés sont souvent répartis le long du rang et les symptômes apparaissent 2 à 3 semaines après l’infection.
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Symptômes
Les symptômes sont très nombreux et tributaires du cultivar de tomate, du stade de développement de la plante et des conditions environnementales. Dans certains cas, les plants infectés ne présentent aucun symptôme.
 
Feuille : présence de mosaïques jaunes plus ou moins sévères et de petites taches jaunes sur les jeunes feuilles. Plus tard, des mosaïques d’un jaune vif et des taches nécrotiques peuvent apparaître sur les vieilles feuilles. Les feuilles peuvent montrer des malformations sévères en période de faibles intensités lumineuses (folioles étroites et découpées, apex acuminé, feuilles gaufrées, énation). Quelques souches de PepMV causent des nécroses sévères ou des stries brunes sur les pétioles et peuvent les cerner complètement.
 
Fleur : peuvent brunir et avorter. Les sépales peuvent brunir.
 
Fruit : sur les fruits matures, décoloration de l’épiderme avec une marbrure (verte, jaune, orange) plus ou moins intense. Seulement quelques fruits d’une grappe peuvent être affectés. Le calice des fruits en croissance peut aussi brunir.
 
Tige : quelques souches de PepMV causent des nécroses sévères ou des stries brunes sur la tige et peuvent la cerner complètement.
 
Plant : sénescence prématurée.
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Ne pas confondre
Les feuilles étroites et découpées peuvent être confondues avec des dommages liés à des herbicides de type phytohormone. Les petites taches jaunes peuvent être confondues avec celles causées par le virus X de la pomme de terre (PVX). Le jaunissement internervaire et les petites brûlures peuvent être confondus avec la carence en magnésium, mais ces symptômes débutent sur les vieilles feuilles.
 
Sur les fruits, le PepMV peut être confondu avec la marbrure de la tomate dont les symptômes débutent toujours dans la zone pédonculaire, le virus de la mosaïque de la tomate (ToMV – taches parfois concentriques, le plus souvent dans la zone pédonculaire) et une carence en potassium (K) (symptômes très similaires, on doit considérer la régie de culture et les facteurs environnementaux pour les départager).
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Cycle vital/épidémiologie
Le PepMV est un virus stable et très contagieux capable de se conserver dans le sol, les débris de culture (feuilles et racines), les plants de tomate infectés, sur quelques mauvaises herbes des solanacées et la structure des serres. Il se transmet très facilement par contact entre un plant de tomate infecté et un plant sain et lors des opérations culturales effectuées par les travailleurs (outils, mains, vêtements, machineries). Il est également transmis par la solution nutritive dans les systèmes hydroponiques des cultures hors-sol, particulièrement lorsqu’elle est recyclée. Sa dissémination est assurée par les plants contaminés, les travailleurs, la pollinisation (manuelle ou bourdons) et le greffage. Le taux de transmission de la maladie par les semences est faible, car le virus peut contaminer les téguments, mais pas l’embryon de la semence. Néanmoins, les semences contribuent à disséminer le virus sur de grandes distances. Aucun vecteur n’est connu. En serre, l’expression des symptômes est influencée par la température et la luminosité. Ils sont accentués durant la période s’échelonnant de l’automne jusqu’au printemps et moins fréquents ou absents en période estivale, le soleil désactivant rapidement le virus.
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Méthodes de lutte
Pour contrôler le PepMV, il faut privilégier une hygiène et une salubrité impeccables dans les serres. Les serres et les systèmes d’irrigation doivent être nettoyés et désinfectés entre chaque production. L’installation de pédiluves à l’entrée des serres est obligatoire. Il faut se procurer des semences et des plants de tomate certifiés exempts de virus, car aucun cultivar résistant n’est disponible et le greffage doit être fait sur des porte-greffes vigoureux. Les travailleurs doivent se laver les mains fréquemment et désinfecter les outils de travail. En cours de production, enlever et détruire les plants infectés et les plants sains avoisinants. Les plants infectés doivent être sortis des rangs en les plaçant dans des sacs de plastique fermés pour éviter tout contact avec les plants sains. Délimiter les zones de plants infectés et travailler dans ces aires de travail en dernier. Au champ, la rotation des cultures avec des plantes non hôtes est recommandée. Une fois la plante virosée, il n’existe aucune méthode de lutte curative.
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Traitements phytosanitaires Références et liens
Jones J. J., Zitter T. A., Momol T. M. & Miller S. A. (Eds) (2014). Pepino mosaic virus. Dans Compendium of Tomato Diseases and Pests. 2e éd. APS Press. The American Phytopathological Society Press, St-Paul, Minnesota. p. 84-86.

http://www.omafra.gov.on.ca/french/crops/facts/01-018.htm

http://www.revuevitiarbohorti.ch/artikel/2007_03_f_680.pdf

http://www.cabi.org/isc/datasheet/43661
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