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  1. Virus de la mosaïque de la tomate (ToMV) - Tomate
  2. Tomato mosaic virus (ToMV)

Anomalie de coloration sur épiderme

Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

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Des tomates rouges de serre montrent un mûrissement inégal qui se manifeste par des zones qui demeurent jaune verdâtre. L’anomalie de coloration débute dans la zone pédonculaire. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du virus de la mosaïque de la tomate (ToMV).
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Généralités
Le virus de la mosaïque de la tomate (ToMV – Tobamovirus) est observé dans tous les pays producteurs de tomate. Cette maladie virale est observée autant en champ qu’en serre, là où les cultivars résistants ne sont pas disponibles. En effet, les programmes d’amélioration génétique et de certification ont permis d’éliminer presque complètement ce virus. En plus de la tomate, il infecte d’autres solanacées (poivron, piment, aubergine, tabac et occasionnellement, la pomme de terre), de nombreuses plantes ornementales (pétunia, muflier (gueule-de-loup), etc.) et quelques mauvaises herbes (amarantes, chénopodes). La co-infection entre le PVX et le virus de la mosaïque de la tomate (ToMV) causent la bigarrure de la tomate ("Tomato double-virus streak") qui est une maladie grave mais aujourd’hui, l’utilisation de la résistance au ToMV permet de contrôler ces infections. Une autre souche du ToMV est responsable de la « striure nécrotique ». Le ToMV diminue les rendements et la qualité des fruits lorsque les attaques sont précoces et l’impact de la maladie est encore plus grand si le ToMV est conjugué avec le PVX. Les infections tardives sont sans conséquence pour la production. Les plants affectés sont souvent répartis le long du rang.
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Symptômes
Les symptômes sont fonction du cultivar de tomate, de la souche du virus, du stade de développement de la plante et des conditions environnementales (température, photopériode, intensité lumineuse).
 
Feuille : présence de mosaïques ou de marbrures vert pâle et vert foncé débutant généralement à la base du limbe des folioles. Les feuilles peuvent montrer des malformations (folioles étroites, filiformes, moins dentelées, énation à la face inférieure) et de petites folioles (« feuille de fougère »). Il est rare que toutes les feuilles soient touchées.
 
Fleur : avortement ou chute des fleurs.
 
Fruit : la nouaison peut être réduite, les fruits sont moins nombreux et plus petits. Ils sont parfois déformés. Des marbrures jaunes et des taches circulaires jaunes à brunes, d’environ 3 cm de diamètre, apparaissent sur l’épiderme des fruits verts et mûrs. Parfois, absence de mûrissement dans la zone pédonculaire. Brunissement interne des tissus adjacents à l’épiderme des fruits mûrs. Chute prématurée des fruits mûrs. Seulement les fruits d’une à deux grappes sont affectés.
 
Tige : présence de stries vert pâle à vert foncé ou noires sur l’épiderme.
 
Plant : rabougrissement lorsque les infections sont initiées tôt en saison.
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Ne pas confondre
Le ToMV est souvent confondu avec le virus de la mosaïque du tabac (TMV). Par contre, le TMV est plus fréquemment observé sur le tabac que la tomate.
 
Sur les fruits, le ToMV peut être confondu avec le virus de la mosaïque du pépino (PepMV – rarement observé dans la zone pédonculaire), la marbrure de la tomate (symptômes débutent toujours dans la zone pédonculaire) ou une carence en potassium. Seul un test de détection du ToMV permettra d’éliminer les soupçons liés à la marbrure de la tomate et la carence en potassium.
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Cycle vital/épidémiologie
Le ToMV est un virus stable capable de se conserver dans le sol (1 mois en sol humide et 2 ans en sol sec), les débris de culture (feuilles et racines), les plants de tomate infectés, la semence (neuf (9) ans si l’endosperme est infecté) et les mauvaises herbes (extérieur et intérieur des serres). L’infection des plantules par la semence infectée se produit lors de la transplantation. ToMV se transmet très facilement par contact entre un plant de tomate infecté et un plant sain, lors des opérations culturales effectuées par les travailleurs (outils, mains, vêtements, machineries) et par la semence. Il est également transmis par la solution nutritive dans les systèmes hydroponiques des cultures hors-sol, particulièrement lorsqu’elle est recyclée. Sa dissémination est assurée par les plants contaminés et les travailleurs. Aucun vecteur n’est connu. En serre, l’expression des symptômes est influencée par la température et la luminosité. Ils sont accentués durant la période s’échelonnant de l’automne jusqu’au printemps et moins fréquents ou absents en période estivale, le soleil désactivant rapidement le virus.
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Méthodes de lutte
Pour contrôler le ToMV, il faut se procurer des semences et des plants de tomate certifiés exempts de virus, utiliser des substrats artificiels ou cultiver dans des sols pasteurisés à la vapeur et privilégier une hygiène et une salubrité impeccables dans les serres. Les serres et les systèmes d’irrigation doivent être nettoyés et désinfectés entre chaque production. L’installation de pédiluves à l’entrée des serres est obligatoire. Le greffage doit être fait sur des porte-greffes vigoureux. Quelques cultivars de tomate offrent une certaine résistance au ToMV. Les travailleurs doivent se laver les mains fréquemment et désinfecter les outils de travail. En cours de production, enlever et détruire les plants infectés et les plants sains avoisinants. Les plants infectés doivent être sortis des rangs en les plaçant dans des sacs de plastique fermés pour éviter tout contact avec les plants sains. Délimiter les zones de plants infectés et travailler dans ces aires de travail en dernier. Assurer une lutte contre les mauvaises herbes. Les plantes ornementales ne doivent pas être produites dans les pépinières de plants de tomate. Au champ, la rotation des cultures avec des plantes non hôtes est recommandée. Une fois la plante virosée, il n’existe aucune méthode de lutte curative.
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Références et liens
Jones J. J., Zitter T. A., Momol T. M. & Miller S. A. (Eds) (2014). Tobacco mosaic virus and Tomato mosaic virus. Dans Compendium of Tomato Diseases and Pests. 2e éd. APS Press. The American Phytopathological Society Press, St-Paul, Minnesota. p. 90-91.
 
Richard C. & Boivin G. (1994). Mosaïque de la tomate, striure nécrotique, bigarrure de la tomate de champ. Dans Maladies et Ravageurs des Cultures Légumières au Canada. La Société Canadienne de Phytopathologie et la Société d’Entomologie du Canada, Canada. p. 306-307. (http://phytopath.ca/wp-content/uploads/2014/10/MRCLC/ch18-tomate.pdf)

Richard C. & Boivin G. (1994). Mosaïque de la tomate de serre. Dans Maladies et Ravageurs des Cultures Légumières au Canada. La Société Canadienne de Phytopathologie et la Société d’Entomologie du Canada, Canada. p. 386-388. (http://phytopath.ca/wp-content/uploads/2014/10/MRCLC/ch25-tomate-de-serre.pdf)

https://www.extension.umn.edu/garden/fruit-vegetable/plant-diseases/tomato-mosaic-virus-tobacco-mosaic-virus/index.html

http://www.plantwise.org/KnowledgeBank/Datasheet.aspx?dsid=54063

http://www.cabi.org/isc/datasheet/54166
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